Née à Istanbul, en 1950, dans une famille descendante de Juifs expulsés d’Espagne en 1492, Esther Benbassa émigre en Israël à l’âge de quinze ans puis arrive en France en 1972. Elle obtient la nationalité française en 1974, ce qui fait d’elle une trinationale (Turquie, Israël, France). Élève d’écoles congréganistes (Sainte-Pulchérie à Istanbul et Saint-Joseph à Jaffa), elle a fait ses études supérieures en Israël puis en France.
Elle est mariée avec Jean-Christophe Attias, également directeur d’étude à l’École pratique des hautes études et Prix Goncourt de la biographie 20153.
Directrice de recherche au CNRS de 1989 à 2000, elle devient en 2000 directrice d’études à la section des sciences religieuses de l’École pratique des hautes études (Sorbonne), première titulaire femme (et laïque) de la chaire d’histoire du judaïsme moderne (chaire créée en 1896).
Elle fonde le Centre Alberto-Benveniste d’études sépharades et d’histoire socioculturelle des Juifs6 en 2002.
Elle est chercheuse au Centre Roland-Mousnier (CNRS-université Paris IV-École pratique des hautes études).
Esther Benbassa est cofondatrice du « Pari(s) du Vivre-Ensemble7 ». Elle s’est notamment engagée sur le terrain de la lutte contre le racisme et les discriminations, et pour le dialogue judéo-musulman. Elle a publié, avec Jean-Christophe Attias, un collectif intitulé Juifs et musulmans. Une histoire partagée, un dialogue à construire (Paris, La Découverte, 2006), couronné par le Prix Seligmann contre le racisme. En mars 2015, suite aux attentats contre Charlie Hebdo et l’hypercacher de Vincennes du mois de janvier, elle a coorganisé, toujours avec J-C. Attias, une journée débats qui a débouché en octobre de la même année sur la publication d’un nouveau collectif, Juifs et musulmans. Retissons les liens (Paris, CNRS Éditions, 2016). (Wikipédia)