https://youtu.be/LWPl5hDjhoo
Il est possible, voire hautement probable, que cette information vous ait échappé. Le Sénat a adopté cette semaine un amendement au projet de budget de la Sécurité Sociale pour taxer les producteurs de boissons, bonbons ou autres denrées qui utilisent l’alcool comme “outil marketing et publicitaire”.
Là, vous relisez lentement la phrase précédente pour essayer de comprendre la nature de ce texte de loi vraisemblablement essentiel mais dont la substantifique moelle vous échappe. Allez, pour vous faire gagner du temps, je vous explique. Il s’agit en fait d’imposer les produits alimentaires dont le nom est une référence alcoolique mais qui ne contiennent pas d’alcool. Comme les bonbons au Mojito qui ne contiennent pas de rhum. Voilà. C’est probablement une avancée capitale en matière de santé publique, mais aussi de finances publique. Le compte-rendu des débats entre les vénérables sénateurs et la ministre, Agnès Buzyn, semble indiquer que cette dernière, tout en étant sensible à l’importance de l’enjeu a fait montre de quelques réserves quant à l’efficacité de la mesure.
Mais allons, Mme la ministre! Un peu de courage que diantre! Taxons! Et aussi les bonbons pas bons. Ben oui, c’est mauvais pour les dents et pour l’haleine. Et tant pis si demain, un mouvement spontané des Bavoirs bleus, fomenté sur les réseaux sociaux, bloque l’entrée des boulangeries!
Bien gouverner, c’est savoir être impopulaire. Non?