L’INSEE porte à juste titre une attention particulière à la démographie de notre région capitale, l’Île-de-France. Le mois dernier elle s’est penchée sur la répartition de la population immigrée sur le territoire régional. Cette étude, dont ce n’était cependant pas le thème principal, apporte des éclairages intéressants sur cette population : en particulier son poids démographique en Île-de-France et son caractère cosmopolite.
L’INSEE Analyses Île-de-France a publié en octobre 2017 une étude sur « La population immigrée aujourd’hui plus répartie sur le territoire régional » (*).
Cette étude, dont le thème premier est celui de la répartition de la population immigrée sur le territoire régional et de son évolution – ce qui n’est pas de nature à soulever une attention passionnée –, permet néanmoins au lecteur de faire le point sur l’invasion par les allogènes de notre région capitale.
Une présence écrasante
D’emblée l’INSEE annonce qu’en 2013, 2.206.000 Francîliens sont immigrés, soit 18,5% de la population régionale, ce qui représenterait une proportion deux fois plus élevée qu’en France métropolitaine. Ainsi, pour l’INSEE, le ratio immigrés en France/population française se situerait autour de 10%.
On ne peut cependant admettre ce ratio que si l’on reste sur la définition de l’immigré telle que l’INSEE la présente à la fin de l’étude : « Personne née de nationalité étrangère à l’étranger et résidant en France ». Mais c’est ne pas prendre en compte les descendants directs de l’immigration, c’est-à-dire la deuxième génération, que la plupart des spécialistes intègrent dans les chiffres de l’immigration. Le faire aboutit à peu près à multiplier par 2 le ratio ci-dessus qui se situe à environ 20% pour la France.
Ainsi la véritable proportion des immigrés dans la région parisienne serait probablement proche de 40%. Si ce n’était pas le cas on comprend mal pourquoi, sur le graphique de la figure 1 (voy. en annexe), le pourcentage d’immigrés en France dépasse 16% et celui d’Île-de-France figure à hauteur de 36%. Ajoutons qu’il suffit de parcourir les rues ou de prendre le métro dans le centre de Paris, sans parler de celui de La Courneuve, pour prendre conscience que plus d’une personne sur cinq de la région parisienne relève des rangs de l’immigration.
Les troisième et quatrième générations ne sont pas évoquées
On peut parfaitement admettre qu’un organisme statistique comme l’INSEE n’évoque pas les troisième et quatrième générations d’immigrés dont l’évaluation serait éminemment complexe et sujette à caution. Il faut cependant se souvenir qu’aussi bien Michèle Tribalat que Malika Sorel-Sutter ont souligné dans leurs ouvrages que ces générations, pour une partie significative, ne sont ni assimilées ni même intégrées, qu’elles se sont délaïcisées par un retour à un islam souvent dur et qu’elles nourrissent une haine violente à notre égard.
Les clandestins probablement oubliés
Enfin les chiffres d’immigrés de l’INSEE ne tiennent probablement pas compte des clandestins. Le ministre de l’Intérieur actuel a évalué modestement à 300.000 le nombre de clandestins en France. J.P. Gourévitch estime ce chiffre à plus de 500.000 et plusieurs observateurs citent un chiffre de 1 million. En réalité, les organismes de statistiques ne fournissent pas une évaluation de l’immigration clandestine au public qui est ainsi tenu dans l’ignorance et certainement volontairement.
Une répartition des immigrés qui privilégie les grands centres urbains français
Quatre immigrés sur 10 (38%) vivent en Île-de-France qui est au premier rang des régions qui accueillent le plus d’immigrés, devant PACA (10%) et Rhône-Alpes (9%).
Si ces métropoles, notamment l’Île-de-France, absorbent la plus grosse partie de l’invasion migratoire, il n’en demeure pas moins qu’environ 43% de celle-ci réside dans le reste du territoire. D’où la politique de Valls, qui jugeait visiblement cette proportion comme insuffisante, d’accentuer l’occupation de la France profonde par les clandestins.
L’Île-de-France, une région cosmopolite, multiculturelle et en cours d’africanisation
La diversité des origines des Franciliens couvre la quasi-totalité des pays du monde et explique le caractère cosmopolite de la région.
La moitié des immigrés franciliens sont nés en Afrique, 27% en Europe et 18% en Asie. La part des immigrés d’origine européenne, qui représentaient un immigré sur deux en 1982, a baissé de moitié.
La proportion des immigrés en provenance d’Afrique du Nord est restée stable (29% en 2013). En revanche, la part des immigrés venus de pays d’Asie et surtout d’Afrique subsaharienne a plus que doublé.
En 2013, la moitié des immigrés franciliens proviennent de huit pays. L’Algérie est devenue le premier pays d’origine des immigrés vivant en Île-de-France (295.000 personnes), devant le Portugal (243.000) et le Maroc (233.000). Vient ensuite la Tunisie avec un effectif deux fois plus faible (112.000).
Des naturalisations massives qui poussent à la hausse le phénomène de la double nationalité
Quatre immigrés sur dix ont acquis la nationalité française. Cette proportion est plus faible pour les originaires de l’Union européenne – trois sur dix en moyenne – que pour ceux nés au Maghreb (47%) ou dans le reste de l’Afrique (42%). Au sein des originaires de l’Union européenne, les Portugais ont moins acquis la nationalité française (23%) que les Italiens (33%) ou les Espagnols (36%).
Polémia tient à insister sur le fait que ces naturalisations massives entraînent une hausse vertigineuse et mal maîtrisée du point de vue statistique du phénomène de la double nationalité, avec des conséquences graves quant à la loyauté d’une partie de plus en plus importante de la population à l’égard de la France.
Le regroupement familial, principal moteur de l’invasion migratoire
Selon les termes mêmes de l’INSEE, « depuis les restrictions à l’accueil des travailleurs étrangers mises en place dans les années soixante-dix, l’immigration familiale est devenue le principal moteur de la progression du nombre d’immigrés ». Elle explique la progression de dix points, entre 1968 et 2008, de l’immigration en Île-de-France depuis les années cinquante, et plus rapidement qu’en France jusqu’au milieu des années 2000.
Il apparaît clairement que l’immigration familiale représente la source principale de la question migratoire, poison mortifère pour notre nation. Merci au Conseil d’Etat, à Giscard d’Estaing, à Chirac et à l’Union européenne ! C’est l’une des clés sinon la clé pour arrêter cette invasion.
Le courant continu de l’arrivée de nouveaux immigrés ne ralentit pas le vieillissement de la population
En 1975, l’autorisation des regroupements familiaux a favorisé la constitution des familles et l’installation durable des populations d’origine étrangère. En conséquence, l’âge moyen des immigrés francîliens a augmenté, passant de 42,9 ans en 1999 à 45,1 ans en 2013. Un immigré sur cinq a plus de 60 ans en 2013.
Ainsi, selon l’INSEE, l’arrivée régulière de jeunes ne permet pas d’enrayer le vieillissement de la population immigrée. Les jeunes adultes deviennent assez vite des adultes âgés avec ce que cela représente de poids sur les dépenses publiques en termes de santé comme de retraite. Ce constat de l’INSEE infirme l’argumentaire des immigrationnistes visant le palliatif du vieillissement de la population française par une immigration sans cesse renouvelée.
Une affirmation surprenante concernant le logement
Si l’on en croit l’INSEE, les immigrés se répartissent de façon assez équilibrée entre le parc social, le locatif privé et la propriété. Ils constituent ainsi un quart seulement des habitants du parc HLM. Voilà qui semble faible et surprenant, d’autant plus que cette information n’est pas documentée par des données chiffrées et qu’elle semble en contradiction avec l’affirmation de l’Institut selon laquelle « la population immigrée est surreprésentée dans les zones urbaines défavorisées ».
Conclusion
En définitive, si la tendance actuelle se poursuit, les conditions de la transformation de notre région d’Île-de-France en un bastion de l’invasion migratoire et d’une partition seront réunies. Les taux de natalité des allogènes tels que les articles de Polémia sur la drépanocytose l’ont démontré, ne pourront que renforcer et accélérer cette dépossession des Français et des Européens de leur capitale, Paris, la Ville lumière, la vieille Lutèce…
André Posokhow – Polémia
(*) Insee Analyses Île-de-France, Une population immigrée aujourd’hui plus répartie sur le territoire régional, n° 70, paru le 17/10/2017 :