Dans les supermarchés, ” la panique a duré 5 à 6 jours ” assure le représentant d’une grande surface. Pour les denrées du quotidien, le Qatar s’est largement remis de l’embargo imposé par l’Arabie Saoudite, les Emirats, le Bahreïn et l’Egypte. Les fournisseurs turcs, iraniens, indiens, azerbaïdjanais et européens ont rapidement compensé les fruits et légumes saoudiens et les rayons des magasins sont pleins. Heureuse surprise, les produits sont même aujourd’hui moins chers et de meilleure qualité que ceux du royaume voisin. L’embargo pourrait se révéler à double tranchant : qui va dorénavant acheter les produits frais saoudiens ? Et la conséquence de cette réorganisation des circuits commerciaux pourraient avoir des conséquences au-delà de Riyad : Doha, par solidarité ou par paresse, achetait les produits étrangers réexportés par Dubaï, le grand hub des Emirats, à raison de 600 millions de dollars par mois. La cité marchande est dorénavant triplement pénalisée, puisque l’Iran, client fidèle autrefois, joue la carte qatarienne. Pour l’heure, le Qatar a quant à lui, eu l’intelligence de ne pas couper le Pipe Dolphin qui approvisionne Dubaï en gaz. Mais s’il venait à le faire, la ville se retrouverait brutalement sans lumière…