J’ai été mis en examen, ce vendredi, par le juge d’instruction Aline Batoz. C’est ce magistrat qui a ordonné une perquisition en mon domicile, il y a six mois, où la police a confisqué mon ordinateur et mon téléphone portable. Selon elle, je serais, comme directeur de publication, responsable de la mise en ligne de deux caricatures que Cazeneuve et Hidalgo ont trouvées outrageantes, d’où leur double plainte.
Précisons que, loin de certains dessins orduriers – qui font partie de la liberté du dessinateur – parus dans certains journaux classés à gauche, ces deux caricatures n’avaient rien de sexuel. Pour montrer la soumission à l’islam du maire de Paris, notre dessinatrice l’avait représenté, le jour où Hidalgo honorait le ramadan à l’hôtel de ville, à genoux, en train de lécher une babouche. Quant au ministre de l’Intérieur, quelques jours après qu’il avait annoncé aux dignitaires musulmans que la France allait multiplier les accommodements raisonnables avec l’islam – sacrifiant, pour cela, notre modèle laïque -, il était représenté dans la même posture, avec une grande langue pendante léchant les pieds d’un disciple d’Allah.
Pas de quoi casser trois pattes à un canard…
Rappelons que notre ministre de l’Intérieur – qui a déposé quatre plaintes contre Riposte laïque -, débouté une première fois, est revenu à la charge, avec constitution de partie civile. Il a dû déposer une caution de 4.500 euros, ce qui montre son sens des priorités. Quelques semaines plus tard, la France était à nouveau endeuillée par les attentats du Bataclan…
Dans la France de Hollande-Valls-Cazeneuve-Hidalgo, un homme qui n’est plus responsable de publication du site depuis quatre ans (ce qui est mon cas) peut être poursuivi pour la publication de deux caricatures, dix-huit mois après les belles envolées de « Je suis Charlie ». Et cela dans un contexte qui fait de plus en plus penser aux méthodes d’une dictature décidée à réduire au silence, par tous les moyens, ceux qui osent mal penser.
Nous avons passé, Christine Tasin et moi, la semaine dernière, pour six interrogatoires policiers et une convocation chez un juge, une vingtaine d’heures, déplacements compris.
Éric Zemmour devra répondre du crime d’apologie de terrorisme, quand Philippe Vardon est condamné à six mois de prison pour s’être défendu, devant sa femme et ses enfants, contre une agression de racailles multirécidivistes.
Alain Dubos, médecin et écrivain, voit sa pièce de théâtre interdite à Mont-de-Marsan, et les signatures de ses derniers livres annulées, suite à des pressions du MRAP. Son crime : avoir signé des articles dans Riposte laïque, ce qui ferait, selon les « Mrapistes » montois, de ce médecin, qui a multiplié des actions humanitaires dans le monde, un dangereux raciste.
Partout en France, quand des patriotes manifestent contre l’invasion migratoire, des milices gauchistes, avec la complicité des préfets socialistes, contre-manifestent au même lieu. À Trégastel, en Bretagne, ce vendredi, on a frôlé le drame, des militants du FN ayant échappé de peu à un véritable lynchage de nervis professionnels certains de leur impunité.
Les musulmans menacent de mort, et tuent parfois, quiconque dessine leur Prophète. Les socialistes traînent devant les tribunaux ceux qui dessinent Cazeneuve et Hidalgo.
Dans cette France qui vit sous la terreur de prochains attentats islamistes, nous avons des policiers et des juges qui consacrent des milliers d’heures de travail à traquer des Français coupables de trop aimer leur pays.
Les policiers, envoyés au massacre par un ministre de l’Intérieur qui ose qualifier de « sauvageons » de véritables assassins, vont-ils défendre plus longtemps ce pouvoir qui les méprise ?
Les juges, qualifiés de « lâches » par un président de la République qui fait honte à la France, vont-ils cautionner cette mascarade judiciaire plus longtemps ?
En certaines circonstances, obéir n’est-il pas trahir ?
Pierre Cassen – Boulevard Voltaire