Née à Paris le 22 avril 1917, Yvette Chauviré est admise à l’école de danse de l’Opéra à l’âge de dix ans. Elle fait ses premiers pas sur scène en 1929 dans L’éventail de Jeanne. Elle intègre le corps de ballet de l’Opéra en 1934 où elle gravit tous les échelons rapidement ainsi de quadrille elle devient directement petit sujet sans passer par la classe des coryphées. Elle est nommée étoile en décembre 1941, lors de la première du ballet Ishtar chorégraphié par Serge Lifar pour elle.
.En 1947, elle connut un très grand succès en interprétant le rôle de l’ombre dans “les Mirages” de Serge Lifar. Sa carrière à l’Opéra est ponctuée de désaccord, elle quitta la compagnie à plusieurs reprises et nottament en 1946 où elle rejoint Serge Lifar en tant qu’étoile invitée au Ballet de Monte-Carlo. Elle s’était déjà produite avec cette compagnie dès 1945. Elle revient à l’Opéra de 1947 à 1949 et repart pour une tournée mondiale de 1949 à 1952, puis revient dans la maison mère de 1953 à 1962. Parallèlement elle se produit sous contrat dans différentes compagnies à travers le monde. Elle crée également des chorégraphies dont Rendez-vous sentimental.
En 1970, elle se produit au Brésil à Buenos Aires dans le solo la mort du cygne, et ouvre une école de danse à Paris cette même année. Elle fait ses adieux à la scène en 1972 au côté de Cyril Atanassoff dans le rôle de Giselle. De 1970 à 1977, elle préside l’Académie Internationale de Danse à Paris et transmet son talent aux danseurs étoiles de l’Opéra. Elle est également présidente d’honneur de l’Association Française des Maitres de Danse Classique (A.F.M.D.C.).
En 1991, elle accepte de remonter sur scène en Suisse pour créer le rôle de Maud à l’occasion de la création originale contemporaine du ballet Harold et Maud de la compagnie Sinopia Ensemble de Danse, chorégraphie d’Etienne Frey, rôle qu’elle a interprété en alternance avec Rosella Hightower, sur une musique originale de Michaël Jarell composée pour ce ballet.
.Elle a reçu le titre de Prima ballerina assoluta, une distinction très rarement décernée.
Yvette Chauviré fut nommée Commandeur de la Légion d’Honneur en 1988 et Grand Officier de la Légion d’Honneur en 2010.