Peu de temps après les tragiques événements de Nice, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a fait une déclaration dans laquelle il a affirmé avoir « eu le cœur brisé en apprenant que plusieurs douzaines de victimes innocentes avaient été tuées ou blessées à la suite d’un attentat terroriste ». Après les condoléances exprimées en son nom et celui des Canadiens, il a ajouté que « les actes insensés de ce genre ne sont pas des gestes isolés, et nous continuerons à travailler avec nos alliés et partenaires afin de combattre le terrorisme sous toutes ses formes. Nous traduirons les responsables en justice, qu’il s’agisse des auteurs ou de ceux qui participent au financement ou à l’organisation de ces attentats ». Il est parvenu ainsi, une fois de plus, à éviter de mentionner le mot « islam », un mot qu’il semble incapable d’employer en lien avec les attentats qui ont eu lieu, tant en Amérique qu’en Europe, au cours des derniers mois.
En déplacement à Munich, le Premier ministre libéral du Québec Philippe Couillard ne semble pas avoir eu plus de lucidité, déclarant que « personne n’est à l’abri de ce genre d’actes insensés. On ne peut pas se prémunir totalement contre ce type de crime. Il faut le répéter : nous devons continuer de fonctionner de façon ouverte, répondre à l’horreur par une ouverture constante et un désir de tisser des liens ». Il faut donc plus de diversité et d’ouverture pour éviter ce genre de drame !
Quant à l’opposition, le candidat à la chefferie du Parti Québécois le plus en avance, Alexandre Cloutier, qui semble être une copie souverainiste de Justin Trudeau, a semblé aussi enclin à cacher le rôle de l’islam, commentant sur les réseaux sociaux : « Encore une attaque en France. Encore des morts, sans raison. Aucune. » Bref, même avec un océan de recul, la vérité aveuglante du rôle joué par l’idéologie islamiste dans cet attentat semble indicible, le mot de cinq lettres étant tabou malgré – ou à cause de ? – la violence meurtrière qu’il engendre.
Rémi Tremblay – Présent
