Unissons nos forces, mobilisons-nous!

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Sébastien Jallamion, policier déchu pour deux ans pour avoir ciblé le chef de l’Etat islamique, est entré en contact avec Boris Le Lay, blogueur breton, condamné, lui, à deux ans de prison. Et ce contact s’est traduit par cet entretien…

Boris Le Lay, vos opinions politiques, exprimées et diffusées sur les réseaux sociaux, vous ont valu d’être poursuivi et condamné à de multiples reprises par la justice française, avec une sévérité inhabituelle (2 ans de prison ferme pour la dernière condamnation). Comment expliquez-vous un tel acharnement ?

Très simplement : le gouvernement craint que la situation politique ne lui échappe au profit des forces de résistance identitaire. Il s’agit d’une campagne de terreur politique et idéologique visant à intimider l’opposition.

Vous avez publié une video sur Youtube dans laquelle vous fustigez les dérives d’un exécutif totalitaire, dénonçant les atteintes gravissimes à la liberté d’expression, affirmant que cela va s’aggraver prochainement. Pouvez-vous éclairer nos lecteurs sur les raisons qui vous permettent de dire cela ?

Nous ne sommes pas encore dans une tyrannie complète, mais le processus a commencé. Ce n’est pas limité à la France. Les élites au pouvoir sont corrompues, incompétentes et discréditées. Elles s’enferment dans le déni et recherchent les causes de la crise du système dans l’opposition politique. Regardez aux USA : les élites politiques et médiatiques s’acharnent contre Trump. Elles pensent qu’il est le problème alors qu’il est simplement le vecteur de la colère populaire contre elles. Elles refusent d’admettre qu’elles sont en cause. Ces élites sont hermétiques à toute remise en cause radicale. Elles optent donc pour un renforcement toujours plus brutal de leur contrôle sur la société. La suppression progressive de la liberté d’expression est un des marqueurs de ce processus actuellement en cours.

D’après vous, qui sont les responsables de cette situation ?

Les maîtres comme les esclaves. Il y a eu une grande complaisance du peuple vis-à-vis de la caste politique et de son système. Elle a ainsi pu, pendant des décennies, se livrer à ses déprédations aux conséquences catastrophiques sans craindre de réaction.

Diriez-vous que les abus que vous dénoncez s’appliquent de la même manière à l’ensemble de l’échiquier politique ?

L’échiquier politique institutionnel n’est que le théâtre d’ombre du système. Il n’est pas tellement question de « partis de gouvernement » que des « partis du gouvernement ». Ce ne sont que les pseudopodes d’un régime dont l’idéologie profonde est mensongère. Les contradictions internes qu’affronte ce système met ses composantes dans un état de stress permanent. Il y a donc une convergence de vue entre les différentes factions de ce théâtre d’ombres – le fameux « front républicain » – car il y a une convergence objective d’intérêts. « Droite » et « gauche » sont des termes qui, aujourd’hui, ne veulent absolument rien dire : le système est un et indivisible et use de ces oppositions factices pour circonvenir la plèbe.

La situation que vous décrivez est-elle une exception française ?

Absolument pas. C’est une crise systématique qui traverse tout l’Occident. De l’AfD en Allemagne en passant par le FN en France ou Donald Trump aux USA, le système socialiste implose partout. Il faut comprendre ici que le terme « républicain » n’offre aucune garantie : la Chine est une république tout comme la Russie ou l’Inde. Ce terme générique n’est pas gage de démocratie. Notez que le système en France use et abuse du terme « république » pour essayer de maintenir les populations sous son empire. Il pense que le « prestige » de ce mot suffit à tenir en respect le peuple.

Le système politique républicain dit « représentatif » est en crise car il ne représente pas ou plus le peuple mais bien plutôt l’oligarchie et le gouvernement qui assimilent le peuple à un ennemi. Le système va s’effondrer, la seule question qui se pose est celle de savoir si nous allons évoluer vers un système de démocratie directe ou vers une tyrannie qui n’aura rien à envier à l’URSS et à ses satellites du Bloc de l’Est.

Au vu du traitement particulier dont vous avez fait l’objet, regrettez-vous d’avoir exprimé publiquement vos opinions ?

Je regrette d’avoir fait preuve de modération.

Votre détermination à continuer votre combat ne risque-t-elle pas d’aggraver votre situation personnelle aujourd’hui ?

J’ai franchi le Rubicon il y a plusieurs années, il n’y a pas de retour en arrière possible et je m’en félicite.

La France est censée accorder l’asile à toute personne persécutée pour ses opinions dès lors que son pays d’origine n’est pas en mesure de le faire. Ce droit, reconnu par notre Constitution, ne s’appliquerait-il pas à nos propres compatriotes ?

Il est connu que la France est aussi généreuse avec les étrangers que mère maquerelle avec ses populations. D’une certaine façon, le dernier territoire qui n’ait pas été décolonisé par Paris, c’est la France. Le fond de ce régime républicain, c’est la défense de l’étranger. Regardez qui compose le gouvernement français.

Quelles sont selon vous les solutions à mettre en oeuvre pour que la liberté d’expression soit à nouveau garantie dans notre pays ?

L’ordre constitutionnel et légal n’est plus qu’une fiction, une mauvaise farce qui sert au mieux à légitimer quelques rentes. L’ennemi le plus redoutable du système est le système lui-même. L’hybris s’est emparé de l’élite au pouvoir. Nous devons continuer à informer la population, à accroître la crise de confiance dans le gouvernement et dans la capacité de la caste dirigeante à diriger. Quand la confiance se sera totalement évaporée, le régime tombera en quelques semaines.

La question n’est pas de savoir s’ils vont tomber, mais quand. Les éléments les plus lucides du système sont déjà occupés à transférer leur patrimoine à l’étranger. »

Propos recueillis par Sébastien Jallamion pour Riposte laîque

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