Mais depuis dimanche, elle fait surtout parler d’elle, dans un pays épris de la cause animale, à cause du sort qu’elle a réservé à ce lapin qui avait eu le malheur de «s’attaquer à son persil».
Tout commence lorsqu’elle poste sur son compte Twitter, où elle se définit comme amoureuse des livres, de l’opéra et des animaux, la photo d’un lapin à demi-dépecé accompagné de cette phrase: «Le lapin a mangé mon persil. Je mange le lapin.»
De nouvelles photos suivent rapidement et permettent aux 33.000 «followers» de mesurer l’avancement des travaux. On peut ainsi voir le lapin mijoter à petit feu, assaisonné au thym et au romarin, ou scruter le chat de la romancière dévorer avec gourmandise les abats.
Il n’en fallait pas plus pour déclencher un torrent de protestations de la part d’internautes «écoeurés par tant de cruauté».
«J’arrête de vous suivre, vous me rendez malade. Je ne lirai plus jamais un seul de vos mots. Repose en paix petit lapin», dit ainsi le tweet d’une certaine Jacqueline Looker.
Le fait que Jeannette Winterson, chantre de la nourriture bio, assure avoir piégé et tué le lapin de manière «humaine» compte peu. Elaine Harry la supplie ainsi d’arrêter de manger de la viande puisque les animaux sont des «âmes sans voix». Une autre écrit tout simplement: «Qu’est-ce que vous m’avez déçu vous et votre chat!».
Pour sa défense, la romancière a publié jeudi de nouvelles photos de plantes et mêmes de roses «dévorées vivantes» par le lapin.