Jacques Bompard, le maire d’Orange, ancien cadre du Front national et président de la Ligue du Sud vient de faire son entrée à l’Assemblée nationale. Le nouveau député, élu par la 4e circonscription du Vaucluse, a répondu aux questions des Nouvelles de France.
Quelle est votre première réaction après votre élection ?
Tout d’abord, ça me fait plaisir parce que je suis bien élu (58,77% des voix, ndlr). Je suis le candidat le mieux élu du Vaucluse et cela traduit la confiance des électeurs car aucun parti national ne me soutenait.
Comment l’expliquez-vous ?
Ça marche parce que je suis au service des citoyens. Par exemple, à Orange, chaque année, j’ai baissé les impôts, j’ai diminué l’emprunt tout en accroissant nos investissements. Nous avons une manière différente de gérer les affaires ici, et les gens le voient bien.
Deux députés du Rassemblement bleu Marine et vous, ancien cadre du Front national, sont élus à l’Assemblée. Pensez-vous pouvoir vous rapprocher ?
Moi, je ne suis l’élu d’aucun parti. Je pense que Véronique Besse qui est élue en Vendée est assez proche de mes idées et je suis également proche des élus du Front. Si je rencontrais Jean-Marie Le Pen demain dans la rue, je n’aurais pas de problème à lui serrer la main. Dans le Vaucluse, dès le 1er tour, nous avons réalisé l’union des droites et du centre. Notre idée, c’est de ne pas être au garde-à-vous devant des partis jacobins. Pour ce qui est de la question de former un groupe, c’est un peu tôt pour le dire.
Avez-vous toujours des contacts au Front national ?
Le Front, j’ai tiré un trait dessus. Cela étant, j’ai eu des contacts avec Marion Maréchal qui est une fille très sympathique et je suis prêt à rencontrer tout le monde. Je pense que lorsqu’il y a eu des rancœurs, il faut savoir tourner la page.
Et avec l’UMP ?
Les gens de l’UMP votent pour moi au second tour et même au premier parce que je suis régulièrement élu au premier tour. Avec les partis, on arrive toujours à s’entendre loin des élections mais lorsque celle-ci approchent, cela devient toujours plus compliqué.
L’union des droites et du centre au niveau national, la souhaitez vous ?
Je pense que c’est une nécessité au regard de la situation actuelle. Le problème c’est que chaque parti fonctionne comme un SARL et vit sa vie. À Orange, toutefois, nous avons fait en sorte que des membres de l’UMP et du Nouveau centre soutiennent nos couleurs.
Que pensez-vous de François Hollande ?
Vous savez, il est un peu comme un petit garçon qui a trouvé un jouet et qui s’amuse avec… Mais Sarkozy était déjà un peu comme ça.
Quelles sont les valeurs que vous souhaitez défendre ou combattre à l’Assemblée ?
Combattre avant tout le droit de vote des étrangers. Les études montrent que les musulmans ont voté Hollande à 93% alors que les autres immigrés se répartissent plutôt normalement entre les candidats. Il y a là un véritable problème. Ensuite si la sécurité est la première des libertés, le droit au travail est la seconde. Mais attention : Je parle d’un droit au travail, pas de l’assistanat. Lorsque le chômage n’est considéré que d’un point de vue social, c’est pour se faire une clientèle électorale. Ce sont quelques uns des thèmes sur lesquels je n’hésiterai pas à intervenir.
8 Comments
Comments are closed.