Certains font leurs cartons, d’autres, arrivent, c’est bien sûr des nouveaux ministres et secrétaires d’Etat et des équipes qui les entourent dont il est question… Problème : dans ces déménagements il n’est pas rare de perdre la trace, de certains meubles et objets de décoration.
430 000… 430 000, c’est le nombre de meubles recensés dans les registres du Mobilier National et des administrations françaises… Tableaux, bureaux, tapisseries, mais aussi fauteuils, canapés ou lampes sont numérotés et identifiés dans ces registres avec description et photos parce qu’ils sont considérés comme ayant de la valeur, qu’ils soient anciens, qu’il s’agisse de copies, ou encore, de meubles modernes.
Le problème, c’est qu’à l’occasion des changements de ministres et d’équipes qui les accompagnent, les inventaires ne manquent pas de révéler à chaque fois que certains de ses meubles, bibelots et objets de décoration ont curieusement disparu de la pièce dans laquelle ils étaient censés se trouver.
Les partants étant… sur le départ, le nez dans les cartons, ils ont beau jeu de dire qu’ils ne savent pas ce qu’ils sont devenus : on les a changé de pièce quand ils n’étaient pas là, ils ont été remisés parce qu’ils gênaient ou ne plaisaient pas au locataire du bureau. Et tant pis si l’on n’en retrouve pas la trace… circulez y a rien à voir. Au final, sur les 430 000 pièces du patrimoine national mises à disposition des ministères et autres lieux de pouvoir, au dernier décompte datant de l’an dernier, il en manquait près de 25 000. Et sur le lot, seuls… 1 % ont été retrouvés !
Chose étonnante, si l’on peut concevoir comment une lampe ou un tapis peut prendre la poudre d’escampette, c’est plus difficile à comprendre pour des bergères signalées manquantes à l’Assemblée Nationale, des tapisseries géantes de six mètres de large disparues d’une ambassade de France dans un pays d’Afrique, ou encore, c’est le pompon, pour un lit ancien de deux mètres de long sur deux mètres de large, en quelque sorte un lit King Size, que l’on ne retrouve plus… au château de Versailles.
En 2016, un total de 1 346 plaintes avaient été déposées… mais pour l’instant, personne dans un ministère ou une administration n’a été inquiété ni démasqué par la police et la justice… ou du moins, pas publiquement.
TV Libertés