A la première lecture, l’on pense à une faute de frappe… En fait, il s’agit de “fromage” vegan. Que ce soit par choix éthique ou du fait d’une intolérence au lactose, de plus en plus de personnes renonceraient au vrai fromage. Crus, cuits, fermentés ou non, crémeux, fermes ou fondants… Les vromages sont divers et leurs compositions dépendent des marques cependant, leurs ingrédients de base sont en général les noix de cajou, le soja, les amandes ou la farine de tapioca. Comme pour les fromages classiques, les vromages sont déclinables à l’infini avec des herbes, des épices ou des condiments. En se promenant sur le web, l’on découvre nombre de recettes surprenantes, y compris à base de pomme de terre.(NDLR)
Les végétariens justifient ainsi sa création et sa consommation:
“On a souvent l’impression que manger un yaourt, ou un morceau de fromage, a moins d’impact que de manger de la viande, pourtant l’industrie laitière est l’une des plus cruelles.
La condition animale est au plus bas et les pratiques sont assez extrêmes. Les vaches, pour ne citer qu’elles, ne peuvent produire du lait que pendant leur grossesse qui dure un peu plus de neuf mois. Aussi, pour être en mesure de produire autant de lait (environ dix milles litres par an), elles sont donc continuellement engrossées de force.
De nombreuses autres pratiques sont à prendre en considération : la séparation de leur veau dès la naissance, la position debout dans des stalles, le traitement aux hormones et autres traitements chimiques pour augmenter la production de lait, la souffrance physique due notamment aux pis qui s’enflamment… La liste est longue, et dans ces conditions, leur espérance de vie passe de 20 ans à 5-6 ans (la moitié de la viande bovine provient d’ailleurs des vaches laitières).
La consommation de lait : que faut-il en penser ?
On a l’habitude d’entendre dire que le lait est bon pour la santé, et qu’il serait une excellente source de calcium. Mais, il est difficile d’être certain que la consommation de lait est bénéfique, car beaucoup d’études sont financées par le lobby laitier lui-même.
Une recherche finlandaise(1), menée par Karl Michaëlsson et publiée par le journal BMJ, démontre la relation entre la consommation de lait et les risques de mortalité et de fracture, en particulier de la hanche. Les données ont été recueillies par l’analyse de deux groupes d’étude, l’un de 61.433 femmes entre 39 et 74 ans, et l’autre de 45.339 hommes entre 45 et 79 ans.
Les résultats, à prendre avec précaution selon eux, montrent qu’une consommation importante de lait (trois verres par jour ou plus) pour les femmes, augmenterait de 90 % le risque de décès et de 60 % le risque de fracture de la hanche. Côté homme, il y aurait une corrélation avec une augmentation du risque de décès moins forte, et pas de lien avec le risque de fracture.
La solution : le « vromage »
Il y existe des alternatives pour consommer du « fromage » sans lait d’origine animale, ce sont les fromage végétaux ou végan. Ils sont souvent préparés à base de tofu lacto-fermenté, riche en oméga-3, de tofu nature, de kéfir, de yaourt nature de soja, ou de différentes noix (souvent des noix de cajou) à faire tremper. Il est possible de rajouter différentes saveurs : épices, graines, fruits secs, tomates séchées, olives… Les choix sont nombreux pour satisfaire les papilles.