En attendant que Trump soit flingué, comme le souhaitent explicitement certains irresponsables du Système en France et de l’Establishment aux Etats-Unis, les mêmes continuent de traquer ses moindres faits et gestes comme ceux de son entourage.
Dernière manip en date, une photo de sa conseillère, Kellyanne Conway, agenouillée sur un sofa du Bureau ovale de la Maison Blanche. Avec, on ose à peine le dire tant c’est grave, ses chaussures… Et ce au moment où Trump prenait la pose pour une photo de groupe avec des dirigeants de lycées et d’universités historiquement afro-américaines.
« Vous vous rendez compte », ont clamé les petits flics de la pensée unique et de la défense des sofas réunis, « à genoux et avec ses chaussures sur un canapé, quelle indécence ! » Sur le site Jezebel (du nom de l’adoratrice de Baal et d’Asherah dans le Livre des Rois), on s’emploie à donner une dimension politique à ce crime de lèse-sofa : « Ces éducateurs afro-américains les plus respectés du pays sont rassemblés à la Maison Blanche et Kellyanne Conway ( 3’19) n’est même pas capable de leur montrer la courtoise la plus élémentaire. » La courtoise le plus élémentaire ? Elle en fait preuve justement :
En ne restant pas dans le champ des photographes officiels et en permettant ainsi que soit immortalisée cette rencontre entre Trump et ses invités.
En se mettant elle-même en situation de prendre des photos de la scène avec sa tablette (comme le montrent plusieurs photos).
Aussi, la défense et l’illustration du canapé du Bureau ovale, qui en a vu d’autres et pas des moindres à l’époque de Bill Clinton (originaire pourtant de l’Arkansas et pas de Saint-Claude), l’époux de l’idole des ennemis de Trump, ça fait doucement rigoler…
L’éditorialiste du Wall Street Journal, organe des puissances d’argent, Bret Stephens, un type qui rit quand il se brûle, dénonce un scandale : « Si les anciens conseillers du président Obama s’étaient assis comme ça dans le Bureau ovale, les conservateurs auraient hurlé pendant des semaines. »
Ce que ce journaliste du capitalisme arrogant semble oublier, c’est que plusieurs photos d’Obama sujettes à caution ont circulé du temps de son mandat. Une, par exemple, où on le voyait dans le Bureau ovale, se balançant sur une chaise, les mains derrière la tête, les deux pieds sur le bureau présidentiel, devant un aréopage de conseillers au garde-à-vous. Une autre avec les deux pieds sur une table basse du même Bureau ovale. Une autre encore le montrant en train de s’essayer au golf sur les tapis du Bureau ovale. Etc.
A l’époque, ses thuriféraires trouvèrent ça cool. Comme ils applaudirent aux clips clownesques auxquels Obama et son épouse, Michelle, se prêtèrent. Et qu’ils orchestrèrent parfois. Michelle Obama, pieds nus et habillée casual, dans les couloirs de la Maison Blanche, c’est classe. Kellyannne Conway, jolie comme un cœur, à l’aise dans ses godasses, c’est un scandale politique… (1).
Pour être honnête, signalons que le journaliste de l’hebdomadaire Mother Jones, Ben Dreyfuss, pourtant hostile à Trump, a trouvé particulièrement stupide le lynchage médiatique de Kellyanne Conway : « Elle prenait une photo. Jamais vu une indignation plus ridicule ! » Preuve que, même quand on est un vieux routier des médias, on peut encore s’étonner de tels déferlements de haine.
Pendant ce temps-là, les très cool époux Obama se la jouent Thénardier. Déjà pétés de thunes, ils ont signé un contrat d’édition avec Penguin Random House pour publier chacun un livre. Soit plus de soixante millions de dollars pour s’assurer les droits des deux ouvrages. Une somme qui situe ce contrat parmi les plus lucratifs de l’histoire de l’édition. Comme dit l’autre, The Obamas care…
(1) « La famille Obama mange sainement, Trump mange gras », nous avait aussi asséné je ne sais plus quelle chaîne française de télé. Trump, peut-être, mais sa femme manifestement pas, vu sa silhouette de rêve… La semaine dernière, encore, les acculturés de France Info TV programmaient une émission intitulée : « Trump est-il illettré ? »
Alain Sanders -Présent