Jacqueline Aubry, aînée des voyantes de l’Ile-Bouchard, a été rappelée à Dieu le 15 mars 2016, à l’âge de 80 ans à la maison de retraite de Saint-Louans, sur la commune de Chinon (37), entourée de la prière des sœurs Augustines et de quelques proches. Découvrez en seulement quelques minutes son histoire et admirez la façon avec laquelle elle exécute le signe de croix, tel que lui a appris la sainte Vierge.
Il y a quelques années encore, on pouvait la croiser en train de balayer ou d’arranger un bouquet de fleurs dans l’église Saint-Gilles de l’Ile-Bouchard. C’est là que le 8 décembre 1947, Jacqueline Aubry eu la grâce avec sa sœur Jeanette, sa cousine Nicole et Laura, une voisine, de voir pour la première fois la Vierge Marie. Les apparitions vont se reproduire chaque jour durant une semaine. La « Belle Dame » selon les mots des enfants invitent les enfants à prier « pour la France qui en a grand besoin ». En effet, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le pays est au bord de la guerre civile, les communistes prêts à prendre le pouvoir.
Un demi-siècle plus tard, le 8 décembre 2001, Mgr Vingt-Trois, alors archevêque de Tours, autorise le culte public et les pèlerinages à « Notre-Dame de la Prière », vocable sous lequel est priée ici la sainte Vierge. La prière, Jacqueline Aubry s’est attachée sa vie durant à en donner le goût chez ceux qu’elle côtoyait. Institutrice à Tours où elle est très appréciée de ses élèves, la voyante éveille chez plusieurs d’entre eux une vocation sacerdotale ou religieuse.
Retraitée, Jacqueline Aubry était revenue vivre à l’Ile-Bouchard en 1992. D’année en année, le nombre de pèlerins ne cesse de croître dans le petit village d’Indre-et-Loire. Dans l’église Saint-Gilles, ils se recueillent devant la statue représentant la Vierge Marie et l’ange Gabriel, réalisée selon les indications de Jacqueline.
Obéissante, elle acceptait volontiers de faire le récit des apparitions, « qu’elle avait le don de raconter comme si elle venait de vivre ces événements », explique-t-on dans son entourage. Pour autant, elle ne se faisait pas reconnaître… même de ceux cherchant à voir Jacqueline !
Avant que la maladie ne l’en empêche, la voyante de l’Île-Bouchard assistait quotidiennement à la messe et au chapelet en l’église Saint-Gilles. Elle y confiait les nombreuses intentions qu’on lui confiait. Depuis 1998, elle était également membre de la communauté de l’Emmanuel.