On reparle de François Bayrou, et c’est normal, parce qu’il y a élection présidentielle, et ça, ça fait sortir Bayrou, comme la marée haute fait sortir la palourde. Un vote sans bulletin Bayrou, c’est aussi impensable qu’un slip sans élastique, un show de Kev Adams avec des vannes ou une vidéo d’Alain Soral dans laquelle il danse sur la BO de Rabbi Jacob.
Bayrou a la vie d’un Croustibat, c’est-à-dire qu’on le congèle, tous les 5 ans, Marielle de Sarnez, sa fan, le réchauffe à la poêle avec des courgettes, et zou, il est relancé, car il se dit que ça finira par passer, c’est comme le permis B, quand vous avez écrasé 7 mémés, l’inspecteur vous le donne en disant “C’est bien parce que sur le lot il y avait ma belle-mère”.
Bayrou soutenait Juppé, qui a perdu et depuis ingère à Bordeaux des canelés Xanax-cannabis, donc là, il n’a plus de candidat. Il n’aime ni Fillon, ni Hamon, car il s’aime lui, depuis toujours, si vous voulez faire l’amour avec Bayrou, il suffit de débouler devant lui à “oilpé” avec un masque en latex à son effigie. Il va donc sans doute y aller, car une voix, la même qu’entendait Jeanne d’Arc naguère, lui dit “François chéri, la France t’attend, honore-la de ta candidature, montre-lui ton centre mou, vas-y, oui, plus fort !”.
Pour l’instant, Bayrou fait semblant de discuter avec Macron, le candidat bipolaire, mais en réalité il crève d’envie d’y aller, il est dans l’état du maçon qui attend le coup de fil de Trump pour savoir si c’est lui qui décroche ou non le contrat pour le mur. Fillon patine, Macron divise, Hamon glande au Portugal, Marine Le Pen est soupçonnée d’emploi fictif, la campagne est pourrie, donc s’il se présente et reste sans bouger ni parler, il peut être élu, lui, ou une chaise ou une enclume, au point où on en est. En attendant, François Bayrou est très fébrile, et ça se sent sur Twitter, puisque vendredi soir, il a posté un message avec marqué “Je vous aime”…