Selon l’ “U.S. Centers for Disease Control and Prevention”, 16 373 avortements ont été pratiqués en 2010 dans le Tennessee. C’est 6% de moins qu’en 2000.
Cette baisse, régulière, est d’autant plus remarquable qu’elle intervient malgré une augmentation de 30% (sur dix ans) du nombre d’avortements réalisés par des femmes vivant dans les États limitrophes dont les législations sur l’avortement ont été davantage restreintes – celle du Tennessee l’a pourtant été – et qui, eux, ont vu leur nombre d’avortements s’effondrer.
Au total, ces femmes venues de l’extérieur représentent désormais 25% du total des avortements pratiqués dans le Tennessee. Cela signifie que l’avortement recule partout, dans le Tennessee comme dans les États limitrophes, et que sans cet apport extérieur, il reculerait davantage encore dans « l’État des volontaires ». En novembre prochain, un amendement constitutionnel visant à décourager le tourisme abortif dans le Tennessee, Amendment 1, doit être soumis au peuple par référendum.
Les données de l’ “U.S. Centers for Disease Control and Prevention” montrent que la plupart des avortements sont pratiqués par des femmes vingtenaires. La très grande majorité des actes sont des premiers avortements, la plupart ayant lieu avant sept semaines. Bien que les Tennesséennes non-blanches (noires, hispaniques, asiatiques, etc.) représentent seulement 17% de la population totale, elles cumulent 6 294 avortements contre 5 376 pour les Tennesséennes blanches.
Selon un récent sondage de la Middle Tennessee State University, 51% des Tennesséens pensent que l’avortement devrait être “légal seulement dans certaines circonstances”, 12% qu’il devrait être “légal dans tous les cas” et 32% qu’il devrait être “illégal dans tous les cas”.
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