Par Charles Chaleyat
La terre a vécu de nombreuses et parfois gigantesques convulsions que certaines éruptions volcaniques historiques permettent d’imaginer : celles du Tambora (1815) en Indonésie, celle du Biezimmianny (le ‘sans nom’ en 1955) au Kamtchatka et bien évidemment, celle du Krakatau (1883)* entre Java et Sumatra, sans oublier la plus célèbre : celle du Vésuve qui anéantit Pompéi en 79 après J.-C..
Les plus fantastiques des éruptions advinrent dans le passé comme celles survenues il y a 201 564 000 ans (Trias supérieur), sur partie de la Terre et éliminèrent la moitié des espèces vivant alors sur notre planète du fait de l’énorme émission subséquente de dioxyde de carbone dans l’atmosphère (la plus grande extinction animale de tous les temps). Il n’y avait à l’époque que deux vastes continents (Laurasia et Gondwana), sur lesquels se répandirent 10,4 Km3 de lave. Dans la stratigraphie de ces époques, les fossiles du triasique sont totalement absents des couches datant d’après les éruptions.
Cet écocide ouvrit la voie aux dinosaures (les terribles sauriens) qui dominèrent la planète pendant 135 millions d’années, avant de disparaître à leur tour, il y a 65 millions d’années suite, pense-t-on, à la chute d’un astéroïde géant sur notre Terre , impact qui aurait bouleversé le climat général.
Certains font un parallèle avec les conditions actuelles où les émissions de CO2 ont augmenté et entraineraient le réchauffement climatique si contesté… Cependant, dans cette hypothèse, c’est l’homme qui serait responsable de la disparition d’espèces et éventuellement, de sa propre extinction… outre le fait que depuis la deuxième guerre mondiale, il possède les moyens de se détruire lui-même, et directement.
* Que certains s’obstinent à appeler Krakatoa.