Des livres qui présentent la religion islamique et ses préceptes, il y en a un certain nombre. L’angle qu’a choisi Charles de Moliner pour écrire le sien, ce sont les sites internet, où beaucoup de musulmans trouvent des réponses à leurs questions sur ce qui est halal (licite), haram (illicite) ou makrouh (blâmable, qu’il est mieux d’éviter). Or un musulman peut s’en poser, des questions, tant l’interprétation du coran est variable et, suivant le degré d’intégrisme du commentateur, aller de la permission à l’interdiction.
Les questions et débats postés sur les forums communautaires renseignent bien sur les « cas de conscience » que peuvent se poser les musulmans. Par exemple, un prétendant peut-il voir le visage de sa fiancée avant le mariage ? Normalement non. Certains tolèrent une unique rencontre préalable, avec un chaperon bien sûr. Des oulémas admettent que le fiancé voie les cheveux de la fiancée ; d’autres, qu’il se contente du visage, des mains, des pieds et du cou (j’ai bien dit : cou).
Vie de couple, coiffure, habillement, tout y passe y compris la barbe : Mahomet et ses compagnons laissèrent pousser la leur pour se distinguer des zoroastriens qui portaient moustache. Il suffit de regarder nos chauffeurs de bus pour voir que la barbe islamique est, sinon une obligation, du moins un signe d’affirmation identitaire fort chez les musulmans aujourd’hui, en l’absence de tout zoroastrien (ou presque) sur le sol français.
Un enfant peut-il jouer à la poupée ? Regarder des dessins animés ? Sur ces graves questions, les avis divergent. Une chose est sûre : il faut laver ses vêtements sept fois s’ils ont été en contact avec un chien. Comme l’écrivait le footballeur-gréviste Patrice Evra après les attentats de Barcelone le 17 août dernier : « L’islam est une belle religion. »
- Charles de Moliner, Qu’est-ce que l’islam ? Les sites musulmans le dévoilent, Jean Picollec, 172 pages, 15 euros.
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