https://www.youtube.com/watch?v=g3J4ezL5tNM
Anne de l’Enclos appelée souvent Ninon de Lenclos née à Paris, le 10 Novembre 1623 d’Henri de Lenclos, simple gentilhomme de Touraine, et de Marie Barbe de la Marche. Elle passe une enfance mélancolique, douloureuse et solitaire à cause de la réputation sulphureuse de son père. Durant son enfance, elle montre ses talents de musicienne – sachant comment jouer au luth – et aussi des dispositions littéraires, en citant Montaigne et les grands classiques. Sa mère, éprise de préciosité, l’emmène avec elle dans plusieurs salons où elle fait sensation par sa beauté déjà naissante et son esprit vif et malicieux. Elle bénéficie alors d’une éducation à la fois chrétienne et philosophique. Toute fois très jeune, elle est délaissée par son père qui quitte son domicile conjugal. Malgré cet éloignement, Henry continue à être proche de sa fille, l’inculquant comme il le peut, une éducation des plus littéraires. C’est comme ça qu’elle commence à se détourner des livres de dévotion pour des livres de littérature classique. Puis elle apprend aussi l’italien, l’espagnol, les mathématiques et la philosophie, la musique – comme son père, c’est une remarquable luthiste – et la danse. Elle fréquente aussi l’hôtel du Marais connu pour ses belles précieuses et acquiert le ton de conversation. Les talents dont elle dispose emerveille les précieuses et son père en est fier. Dans cet hôtel aussi, elle apprend les réalités du monde des vivants : le jeu cruel de l’amour et de rupture, la lâcheté des hommes, la dépendance des femmes, la grandeur des vraies amitiés. Ainsi donc se construira la jeune Anne de l’Enclos.