La France de 2015 est toujours occupée. On croyait bien avoir le souvenir que les Américains étaient venus nous délivrer de l’envahisseur, mais en fait non, nous avons massivement rêvé, nous sommes bel et bien restés en 1944. La preuve, c’est que le langage est resté invariablement le même avec ses sempiternelles références aux heures les plus sombres de notre Histoire, aux chemises brunes, aux nazis, aux fachos, aux nostalgiques d’Hitler, etc, tous ces mots à vocation paralysante.
La preuve encore, c’est qu’il est toujours nécessaire de montrer un laissez-passer, un ausweis, pour pouvoir circuler dans sa propre rue, comme du temps où un brave SS vous demandait de sa voix chantante « papieren bitte ! ». Mais bon, pas d’amalgame, nous avons tous bien intégré le fait qu’il existe des SS modérés à ne pas confondre avec les SS extrémistes.
On a supprimé les contrôles aux frontières parce que c’était trop stigmatisant pour les étrangers parés d’une aura supra humaine et forcément bienveillants qui viennent s’installer chez nous, mais on demande à des Français qui veulent rentrer dans leur propre maison une autorisation de passage.
La Kommandantur est justement débordée ces temps-ci. Le dénommé Cazeneuve n’en finit plus de faire du zèle, faisant pleuvoir plaintes et menaces consécutives aux crises convulsives délirantes de libertophobie de cet homoncule qui réclame à qui mieux-mieux la liberté de prôner le djihad et qui enjoint les islamistes à mener mille combats en France plutôt qu’en Syrie.
Les suppliques du sieur Cazeneuve ont été entendues. Deux fois cette année, le 7 janvier et le 13 novembre. Il faut croire que les veaux Français sont nostalgiques des méthodes dignes de la Kommandantur puisqu’ils ont plébiscité les 6 et 13 décembre derniers ceux qui ont remis ce système au goût du jour.
Comme c’est parti, 2016 qui approche risque malheureusement de nous faire vivre d’autres deuils, mais que voulez-vous, sauver les valeurs républicaines du vivre ensemble est à ce prix, il faut vous y faire. Il faut bien sacrifier quelques Français pour que les autres acceptent plus volontiers de s’ouvrir à d’autres enrichissantes cultures. La génération du peace and love, qui a aujourd’hui un orteil dans la tombe après avoir largement profité de la jouissance sans entraves, est désireuse de se donner l’illusion d’exister encore dans un monde qu’elle a largement perverti, installant désormais pour sa descendance le concept du love kalachnikov. « Mourez sans entraves » est donc sa nouvelle devise.
Des poignées de patriotes résistants, indignés qu’on veuille les obliger à disparaître sous les coups de boutoir associés de l’islam et de la rétorsion politico-médiatique, tentent depuis des années d’alerter, de montrer du doigt le danger qui nous guette, ces exécutions par l’Etat Islamique, ces versets coraniques appelant très clairement à notre conversion ou à notre meurtre jusqu’au dernier, cette engeance anti France d’un régime aux effluves totalitaires tellement sûr de son fait qu’il ne tente même plus de donner le change…
Riposte Laïque dénonce les dangers islamiques, preuves à l’appui, et Cazeneuve porte plainte. Marine Le Pen dénonce les crimes islamiques, photos également à l’appui, et c’est sa tête que Cazeneuve réclame. D’ailleurs, on apprend avec stupeur que Marine Le Pen risquerait jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour avoir diffusé une photo circulant depuis des mois sur internet. Bien évidemment, il n’arrivera rien de tel, le régime socialiste ayant bien trop besoin du FN pour exister.
Les exactions des islamistes semblent somme toute bien moins répréhensibles que des tweets de Marine Le Pen. Pour Cazeneuve prôner le djihad c’est bien, mais montrer les crimes des djihadistes c’est mal.
Envisage-t-il aussi de dénoncer tous ceux qui ont publié des photos de camps de concentration ou du goulag, qui ont rapporté des témoignages, des souvenirs ? Ca va en faire des paquets de taulards, dites donc ! Allez hop ! Chez le socialo-républicain Bousquet les Simone Veil, Soljenitsyne, Claude Lanzmann, Anne Frank et consorts !
Décidément, non, rien n’a bougé depuis la guerre. Les méthodes qui ont fait leurs preuves sous le régime socialiste de Vichy sont aujourd’hui bien rôdées par ses émules en place.
Valls, sans doute peu occupé par sa fonction, a tenu à rajouter sa petite déjection personnelle envers la présidente du FN, qualifiant sa dénonciation de crimes d’« incendiaire du débat public, faute politique et morale, non-respect des victimes… ». Il faut croire que la photo d’Aylan sur la plage abondamment instrumentalisée par le régime jusqu’à l’overdose aura a contrario été jugée respectueuse…
Désigner les crimes de l’EI comme étant légèrement contraires aux droits de l’Homme serait « incendiaire » et mériterait donc d’être dénoncé pour ne pas froisser les braves islamistes. En revanche, insinuer lourdement que les Occidentaux seraient tous coupables de la mort d’un gamin alors que les faits ont prouvé depuis que l’unique coupable était en réalité son propre père, là c’est permis.
Celui qui dénonce des crimes de guerre est bien plus coupable que ceux qui les ont commis. C’est aussi la logique d’une Ruth Elkrief, honnissant manifestement la France, qui met sur un même pied Daech et le FN, reportant en somme la culpabilité des nazis (national-socialistes) sur ceux qui les ont dénoncés.
Au diable donc les 6 millions de victimes, les 6 millions d’électeurs du FN !
Vous avez encore un Bourdin qui laisse entendre que le FN porterait en son sein des assassins alors que ce parti n’a jamais tué personne, contrairement à la gauche, un parti qui, contrairement aux allégations délirantes de l’occupante de la mairie de Paris, n’existait même pas durant la guerre.
Bref, tout est bon pour enfumer, y compris l’utilisation opportune de victimes dûment sélectionnées. La décapitation d’un Hervé Cornara n’est, elle, porteuse d’aucune rentabilité pour les socialistes. Elle est même contre-productive pour ceux qui prônent à tout va notre grand remplacement, alors forcément le macabre cliché doit être interdit, tout comme celui montrant la salle du Bataclan. Mais la photo d’Aylan, dans la mesure où elle vise à culpabiliser l’Occidental et à lui faire accepter sa disparition au nom de crimes qu’il n’a pas commis (le peuple n’a jamais eu aucun pouvoir de cet ordre), peut quant à elle être utilisée sans vergogne. Le respect dû aux victimes dépend la capacité de celles-ci à servir la cause du régime socialiste.
Les criminels de cette guerre, qui décidément n’en finit pas, sont ceux qui laissent entrer les islamistes sur notre sol dans le but d’instiller la peur chez le peuple, au point d’initier des exercices en milieu scolaire visant à survivre en cas d’attaque de l’école, de faire en sorte que les Français réclament toujours plus de caméras, de protections, de sécurité, de surveillance… d’eux-mêmes. Car voilà le but : surveiller le peuple.
Les vrais assassins, eux, peuvent tranquillement venir vous mitrailler dans une salle de concert pendant que la police pourtant présente devant les lieux depuis plusieurs heures, attend qu’un ordre ministériel veuille bien lui donner l’ordre d’agir au moment le plus opportun pour sa communication, se fichant éperdument de rallonger la liste des tués, lesquels seront plus tard utilisés à leur tour pour la propagande socialiste.
Et les veaux Français ont massivement plébiscité ce régime aux puantes méthodes rappelant les heures les plus sombres de notre Histoire. Tant pis pour eux et pour les morts qu’on aurait pu éviter ce 13 novembre, tant pis pour ceux d’entre eux qui auront la malchance de connaître le même sort en 2016.