Marie Mancini, premier amour de Louis XIV (Vidéo)

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Le premier amour de Louis XIV se nommait Marie Mancini.
Fille de Girolama Mazarini (soeur du cardinal) et de Lorenzo Mancini, elle est naît à Rome en 1639, le 28 août.
Elle grandit à Rome avec ses 8 frères et sœurs. Ses sœurs ainées rejoignent leur oncle en France en 1647.
Elle les rejoint plus tard à l’âge de 14 ans en 1653 mais elle passera une année au couvent pour étudier et apprendre les bonnes manières.

A son arrivée à la cour, le roi ne la remarque pas, elle est la moins jolie des sœurs Mancini (son teint halé, “noir” comme on disait à la cour ne correspond pas au canon de beauté qui prône la blondeur des cheveux et le tient pâle,de plus, elle est maigre!).

Du même âge que le roi, sa soeur Olympe se rapproche de lui. Pour elle, Louis donne des bals, des fêtes.
Le cardinal ne s’offense pas de cette amourette mais la reine ne l’accepte pas et pour ne pas lui déplaire, Mazarin marie Olympe au comte de Soissons en 1657, le roi ne s’en offusque pas et se tourne alors vers Marie que l’adolescence à transformer en beauté mystérieuse.

On est alors en 1658, Louis et Marie passe leur temps ensemble, elle lui fait découvrir la poésie, la littérature latine dont elle est férue.
Selon Mme de La Fayette, Marie a un caractère “hardi, résolu, emporté, libertin”, ce qui charme le roi.
Comme il l’avait fait pour Olympe, Louis donne des fêtes à Fontainebleau en son honneur.

Si les courtisans se tournent alors vers la belle du roi, le cardinal Mazarin et la reine Anne d’Autriche n’apprécient pas cet amour qui dévore Louis et s’indignent lorsque celui-ci les informe de son intention d’épouser la belle Italienne.

La reine voit en ce mariage une terrible mésalliance, son fils méritant une femme de rang supérieure et que le cardinal quant à lui voit ses projets de paix avec l’Espagne tomber à l’eau.

Le mariage fût tout de même prévu par le cardinal et Phillipe IV d’Espagne pour sceller la paix entre les deux royaumes.
Pourtant Louis n’en démords pas et souhaite tout de même épouser Marie.
La reine et le cardinal parviennent à faire entendre raison à Louis pour le bien du royaume.
Marie est alors éloignée de la cour pour la Rochelle.
Lors de son départ,le 22 juin 1659, l’histoire raconte qu’elle prononça ses mots qui inspira Racine pour sa Bérénice:
“Vous m’aimez, vous êtes roi, vous pleurez et moi je pars”.

L’amour de Louis est toujours aussi fort. Il lui envoie un collier de perle et tous deux échangent une grande correspondance,
ce qui exaspère le cardinal!

Mais rien ne peut désormais empêcher son mariage avec Marie-Thérèse qu’il épouse le 9 juin 1660 à St-Jean-De-Luz. N’étant pas loin de Brouage, Louis rend visite à Marie, ce fût leur dernière rencontre….

Alors que Marie passe ses jours à se languir du roi, Louis oublie peu à peu Marie dans les bras de sa favorite Louise de la Vallière.

En 1661, Marie voyant le roi s’éliogner d’elle, accepte d’épouser le prince Lorenzo Colonna.
Elle retourna alors vivre à Rome. Mais sa relation conjugale ne tarda pas à se dégrader.
Après avoir donné trois fils à son époux, Marie découvre les infidélités de son mari et se met alors à tromper elle aussi son mari.

Craignant pour sa vie, à tort ou à raison, Marie quitte l’Italie avec Hortense et demande à Louis XIV l’autorisation de séjourner en France.
Le roi accepte, cependant elle n’est pas autorisée à séjourner à la cour (la favorite est alors Mme de Montespan et on peut penser que celle-ci refusa la venue de l’ancien amour du roi à la cour).

La situation de Marie est précaire. Les dénonciations envers son mari sont sans preuve et elle n’obtient aucune compassion.
La jeune femme fait scandale en menant une vie dissolue et le roi lassé de ses frasques décide de la renvoyer en Italie.

Mais Marie se réfugie en Espagne.
Elle s’installe à Madrid et se refuse à tout arrangement avec son mari, malgré cette séparation qui l’éloigne de ses fils.

Ce n’est qu’à la mort de son mari qu’elle retourne en Italie mais elle s’y sent mal et revient en Espagne.

A l’âge de cinquante ans, elle obtient du roi l’autorisation de revenir en France mais il ne souhaite toujours pas la revoir.

C’est en 1715, quelques mois avant Louis,qu’elle n’aura jamais revu, qu’elle s’éteint dans la ville de Pise.

 

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