La sécheresse observée au Royaume-Uni cet été a fait apparaître d’étranges marques dans les champs. Des marques qui révèlent en réalité l’emplacement de bâtiments remontant parfois à la préhistoire : ferme romaine, sites funéraires ou encore habitations de l’âge de fer. Pour les découvrir, des archéologues ont survolé la campagne britannique, qu’ils ont photographiée : l’aridité inhabituelle des sols a fait apparaître des motifs géométriques distinctifs, dénommés indices phytologiques, témoins d’une lointaine activité humaine.
« Cette vague de chaleur a fourni les conditions parfaites pour que nos archéologues puissent voir “à travers les sols” », s’est réjoui Duncan Wilson, directeur général d’Historic England, un organisme public chargé de la préservation du patrimoine, qui mène ce travail de recherche. « Ces découvertes sont passionnantes », a-t-il ajouté.
Ces marques apparaissent car les vestiges modifient la fertilité des sols : là où des murs ont été construits puis enfouis avec le temps, les pierres brident la croissance des plantes en surface, qui résistent moins bien en période de sécheresse. A l’inverse, les fossés qui avaient été creusés avant d’être remblayés au fil des siècles offrent un sol plus fertile, permettant aux cultures de résister plus longtemps.