Par Isabel Orpy
C’est le prénom de la patate douce japonaise! Très concentrée en acide hyaluronique, elle aiderait à lutter contre l’apparition des rides, lisserait la peau et permettrait d’agir contre la formation de cellules cancéreuses. A chaque saison, surgit ainsi un aliment miracle pour prévenir le vieillissement. Ce remède prodigieux apparaissant surtout dans la presse féminine… Etrangement, jamais chez les dermatos spécialisés en Botox qui doivent redouter cette concurrence déloyale. D’ailleurs, l’efficacité de cette patate nous est déjà prouvée par les Japonais. Vous l’aurez certainement noté, l’on ne voit jamais un Nippon ridé. Ce peuple cesse probablement de vieillir (physiquement) vers 30 ans du fait de sa surconsommation de patates douces.
Le site dédié, Patate douce.com, nous assure que “La patate douce est un légume qui est riche en cuivre, en manganèse et en vitamines A et B6. Dans sa variété la plus pourpre, la patate douce contient des anthocyanines réputées pour diminuer les risques de développer un cancer du côlon. La patate douce est également riche bêta-carotène, transformé ensuite en vitamine. La consommation d’aliments riches en caroténoïdes participe à la prévention des maladies cardio-vasculaires et du cancer. La patate douce apporte également de la vitamine A, qui permet de ralentir le déclin cognitif, de la vitamine B6, que l’organisme ne peut fabriquer lui-même mais qui est essentielle à son bon fonctionnement et du cuivre, qui participe à la formation de l’hémoglobine et à la réparation des tissus. De plus, la patate douce possède des composés phénoliques qui sont capables de réduire le phénomène d’oxydation du mauvais cholestérol et donc de diminuer les risques de présenter desmaladies cardiovasculaires. Cette propriété est optimisée par les feuilles de patate douce qui protègent la paroi des vaisseaux sanguins. La patate douce joue aussi un rôle de protecteur hépatique, d’antidiabétique et elle agit positivement sur le système immunitaire.”
Si vous êtes désormais convaincus de ses multiples vertus, avant d’en dévorer mille grammes par jour, mieux vaut en savoir davantage quant à cette vivace brune de la famille des convolvulacées.
L’origine de l’ipomoea batatas se situerait en Inde, parce qu’elle y est cultivée depuis longtemps, probablement avant le XIV siècle. En fait, la patate douce serait d’origine sud-américaine et se se serait diversifiée à partir de deux zones, un centre principal, entre le Yucatan et l’embouchure de l’Orénoque au Venezuela et un secondaire, entre le Pérou et l’Équateur. Des études archéologiques péruviennes indiquent qu’elle y était connue, mais peut-être pas encore cultivée, vers 8000 avant notre ère.
Imo signifiant patate, satsuma-imo, signifie patate de Satsuma, elle serait arrivée au Japon depuis les Philippines via la Chine, depuis ce qui était autrefois la province de Satsuma, dans la partie sud de l’ile de Kyûshû.
En France, son cours se situe entre six et huit euros le kilo. On les trouve dans les marchés africains et les supermarchés asiatiques, il parait que beaucoup sont en fait américaines… Etant vendues sans passeport, c’est difficile à savoir. Ni Merkel, ni aucune ONG ne se préoccupant de leurs sorts, il semble toutefois qu’elles ne sont ni clandestines, ni réfugiées, ni migrantes.
Plus sucrée que la patate douce dite française, elle est très farineuse, un peu comme la châtaigne. L’on peut la cuire à la vapeur, au four, la faire rissoler, mijoter avec d’autres aliments, son utilisation est identique à celle de la pomme de terre. On peut aussi en faire des desserts: compotes, gâteaux, tartes, glaces et autres… Les Japonais l’accommodent de multiples façons mais lui préfèrent les versions sucrées dont les célèbres frites caramélisées enrobées de sésame… (S’il y a des kamikaze du goût parmi vous, c’est à tester.)
Si vous préférez la mitonner à la nippone, le web vous propose toutes sortes de recettes écrites ou en filmées.
Seule certitude du régime patate douce: sucre plus farine ça fait grossir et donc ça lisse les traits! CQFD.
NB La vidéo publiée montre un vendeur (vraisemblablement tricentenaire) criant “yaki-imo, ishi-yaki-imo“ ce qui signifie “patate cuite, patate cuite à la pierre” car c’est l’un des modes de cuisson traditionnel.