Femmes au foyer, vous bénéficiiez du statut d’ayant droit de votre mari assuré social parce qu’il constitue la source de revenus de votre foyer ? Ce scandaleux privilège vous est supprimé ! C’est ce qu’annonce le décret n° 2016-979 du 16 juillet 2016 – entré en vigueur le 17 juillet. Au lendemain de l’attentat de Nice, pendant que les familles partaient en vacances et tentaient d’oublier le climat terroriste ambiant, le gouvernement leur mitonnait, en douce, une mesure destinée à les saper toujours plus.
En effet, alors que jusqu’à présent la couverture sociale des ayants droit relevait de l’assuré social, c’est-à-dire de la personne assurant les revenus du foyer – souvent le mari -, l’État a décidé pour eux, au nom de la « protection universelle maladie », de les affilier personnellement à la Sécurité sociale et, donc, avec leur propre numéro. Et alors, me direz-vous ? Et alors, dans les cas où le couple perçoit des revenus non professionnels tels que loyers, redevances ou dividendes, la femme au foyer qui avait fait le choix d’élever ses enfants et sacrifié une carrière professionnelle paiera sa propre cotisation. Qui s’élève à 8 % si le montant de ces « extras » dépasse 9.650 euros par an. Que ces revenus proviennent de ses biens propres ou de ceux de son mari, s’ils sont mariés sous le régime de la communauté. Vlan !
Non seulement ces mères – qui travaillent à éduquer dans l’abnégation les citoyens de demain, qui eux-mêmes paieront des impôts – pâtissaient de l’absence de reconnaissance sociale pour ne pas dire de mépris de la part de la société, mais l’État, désormais, les punit et… les spolie ! L’entreprise de destruction massive à l’encontre de la famille, traditionnelle de surcroît, dans laquelle nombre de couples et leurs enfants y trouvent sécurité et bien-être se poursuit ainsi avec acharnement. Il ne suffisait pas – suite à un rapport commandé par Najat Vallaud-Belkacem, en 2013 – de dissocier le couple en imposant chacun à hauteur de son propre revenu – ce qui revient, à revenu constant, dans un foyer où la femme n’en perçoit pas, à considérer le mari comme un célibataire -, à favoriser, grâce au contournement du système de la progressivité de l’impôt, les couples à revenu équivalent (en particulier, les Dual Income, No Kids, ainsi appelés aux Etats-Unis) -, d’abaisser drastiquement le quotient familial – qui pénalise la classe moyenne supérieure -, l’État entend maintenant faire cracher au bassinet l’honnête mère de famille pour oser ne pas vouloir rater le premier sourire, les premiers pas, les premiers mots de ses petits.
La famille, c’est l’ennemie des socialistes. Lieu de transmission et des traditions, de l’héritage et des racines, pilier universel de l’ordre et de la sécurité affective, cette scélérate ne peut que contrecarrer leur projet « d’homme nouveau », esseulé mais si docile et formaté, interchangeable et résigné. Alors, pour mener à bien ce plan diabolique, afin d’endoctriner leurs bambins au plus tôt ou de les leur confisquer à l’âge de deux ans, il lui faut abattre ce rempart trop naturel. Ces récalcitrantes ne veulent pas aller bosser ? L’État socialiste le leur fait payer !
Une nouvelle cotisation-sanction sans aucune contrepartie, qui épargne, évidemment, certaines catégories, mais qui condamne les plus méritantes : le socialisme s’emploie à détruire la famille française traditionnelle. Discrètement, sournoisement, avec application.