On connaît Saint-Péray pour ses blancs vifs et frais. L’autre gloire du village: des « copeaux », ces biscuits sucrés et torsadés, créés en 1871 par Henri Malavieille. Ces derniers accompagnaient alors les vins d’ici « champagnisés ». On les trouve notamment chez Alain Mounier, le pâtissier en vogue de son village. Cet expert en chocolat et en douceurs, mitonnant madeleines, suisses ou pâtes de fruits, ganaches chocolatées, meringues et délicats petits fours, s’est fait l’expert des copeaux craquants et frais.
Alain Mounier, 43 ans, originaire du Teil, a racheté en 1995 cette affaire familiale et les secrets de fabrication qui l’accompagnent. Il en fabrique tous les jours, en produit 3 tonnes par an et en vend surtout l’été, quand il fait chaud. L’avantage est que ce petit-four, qui ne comporte pas de matière grasse, se conserve très bien et très longtemps. Sous la dent, il est (très) craquant mais goûteux. Si on veut le ramollir, il suffit de le placer dans le réfrigérateur car il craint l’humidité. Parfois copié, jamais égalé, le copeau est resté cette gourmandise qui demande un geste précis. Tout juste sorti du four, on l’enroule autour d’un petit bâton pour lui donner sa forme particulière.