Invité à une conférence-débat par des représentants de la communauté juive de France, l’ancien président de la République n’a pas hésité à y faire du lobbying en faveur de l’émirat accusé de soutenir le Hamas. Le 27 mai dernier, Nicolas Sarkozy a séché la cérémonie au Panthéon. Mais il a honoré un autre rendez-vous : à 19h30 ce jour-là, il était l’invité des Amis du Crif (Conseil représentatif des Institutions juives de France) pour une conférence-débat à l’hôtel Intercontinental à Paris.
L’ancien chef de l’Etat y a parlé politique internationale. Il a rappelé sa décision d’intervenir en Libye, s’est montré très critique sur la faiblesse de la coalition contre Daech et a répondu à une question sur… le Qatar, accusé de soutenir le Hamas, ennemi d’Israël.
Interrogé à ce sujet par le président du Crif, Roger Cukierman, le patron des Républicains, qui a donné une conférence rémunérée au Qatar en février, a insisté sur la nécessité d’établir des relations diplomatiques avec ce pays.
“Je me posais la question en arrivant : comment est-ce possible qu’une conférence du Crif soit organisée dans un hôtel racheté par les Qataris ?”
C’est ce qu’a répondu l’ancien président de la République, suscitant des rires, avant de convoquer d’étonnants arguments : “C’est un pays en train de se moderniser et qui a besoin de l’aide des Occidentaux. Le Qatar est sur la bonne voie, on peut boire dans les rues désormais ! Et vous savez, aujourd’hui, les plus grands architectes qui travaillent au Qatar sont juifs.”