Mercredi, quelque 685 000 lycéens ont planché sur la première épreuve du baccalauréat : la philosophie. Un examen « événement pour la France entière » comme l’a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale.Un grand moment, donc, pour la France. Excepté pour les candidats peu inspirés par les sujets proposés mais qui pouvaient choisir de disserter sur des textes de Tocqueville, de Cicéron ou Spinoza. Pour ces postulants « peu inspirés », l’épreuve de la page blanche restera dans leurs souvenirs un véritable cauchemar. Bouche ouverte pour aérer le cerveau, ils sont restés les méninges grippées. Aussi largués que des amarres. La cervelle pédalant dans le pop-corn et la comprenette à la dérive, les sujets proposés sont restés aussi difficiles à comprendre pour eux que la physique nucléaire pour une libellule.
En revanche, ils ont été plus… inspirés au sortir de l’épreuve.
Ainsi, sur Twitter, certains de ces candidats au QI de cruche – la France de demain ! – se sont-ils lâchés, insultant sans retenue les philosophes, pourtant disparus il y a plusieurs siècles. Le tout dans un « langage » châtié…
Parmi les perles de ces « puits de science » : « Spinoza de mes c… tu m’en a bien fais baver ! », « Spinoza lui c’est mieux que je le vois pas dans la rue », « Tocqueville, rien que son nom est inexplicable », « Tocqueville c’est un suceur de b… », « S’il y a des descendants de Tocqueville sur Twitter je vous invite à enc… vos morts », « Ta mère la pute Tocqueville et ta société à deux balles »…
Une chose est sûre : à la distribution de cervelle, ceux-là n’ont pas tendu leur gamelle. D’où un degré zéro du niveau de certains de nos politiques qui « causent-pas-toujours-correct-le-français ». Comme l’a dit ce grand intellectuel de Nicolas Sarkozy : « Le bac c’est dur avant mais c’est tellement bon quand c’est passé ! ». Sous-culture quand tu nous tiens…
Pierre Malpouge- Présent