Les évêques de France s’occupent des enfants de prêtres  mais   laissent assassiner  Vincent Lambert

Plusieurs évêques français vont rencontrer en juin des enfants de prêtres, a annoncé samedi le secrétaire général de la Conférence des évêques de France (CEF), Olivier Ribadeau-Dumas, un geste d’ouverture inédit sur un sujet hautement tabou dans l’Eglise catholique.

En amont de cette rencontre, Mgr Ribadeau-Dumas a expliqué à l’AFP avoir reçu trois enfants de prêtres en février, confirmant une information du quotidien Le Monde.

Ces trois personnes étaient membres de l’association Les Enfants du silence, qui fédère des enfants d’ecclésiastiques, et doivent prochainement livrer leurs témoignages à d’autres évêques.

«Ils rencontreront les évêques de la Cemoleme (Commission épiscopale pour les ministères ordonnés et les laïcs en mission ecclésiale, ndlr) à la mi-juin», a précisé Mgr Ribadeau-Dumas, en se refusant à tout commentaire.

Selon Le Monde, la rencontre de février a permis d’aborder la «question du sort réservé aux prêtres ayant un enfant au cours de leur sacerdoce» et celle de «la reconnaissance de ces enfants dans les communautés paroissiales».

Le sujet est extrêmement sensible dans l’Eglise catholique, l’existence de ces enfants étant une preuve des manquements à la règle du célibat des prêtres imposée depuis le XIe siècle. En janvier, le pape François avait clairement rejeté toute remise en cause générale du célibat des prêtres, qu’il considère comme un «don pour l’Eglise», qui ne peut pas devenir «optionnel».

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Ils lancent un appel au chef de l’Etat, à deux jours de l’arrêt programmé des soins. Dans une lettre ouverte, les avocats des parents de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans, implorent Emmanuel Macron de faire “respecter les mesures provisoires réclamées”par un comité de l’ONU en maintenant les traitements, samedi 18 mai.

“Monsieur le Président, Vincent Lambert mourra privé d’hydratation dans la semaine du 20 mai si vous ne faites rien et vous êtes le dernier et le seul à pouvoir intervenir”, écrivent Jean Paillot et Jérôme Triomphe, avocats des parents et frère et sœur opposés à l’arrêt des traitements. “Nous venons vous demander de faire respecter par le ministre de la Santé les obligations de la France au profit d’un homme handicapé.”

Le 10 mai, le médecin traitant de Vincent Lambert a annoncé à la famille l’interruption des traitements à partir de lundi. Le Comité international des droits des personnes handicapées (CDPH), relevant du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, a redemandé vendredi à la France de “prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que l’alimentation et l’hydratation entérales” de Vincent Lambert “ne soient pas suspendues pendant le traitement de son dossier par le Comité”. Le CDPH avait déjà formulé la même demande le 3 mai. Il précisait alors que la France avait un délai de six mois pour lui fournir ses observations avant une instruction sur le fond.

“Un crime d’Etat”

Cette nouvelle demande du comité de l’ONU ne devrait pas modifier la position de la France, qui met en avant le “droit du patient à ne pas subir d’obstination déraisonnable”. Le 5 mai, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait aussi expliqué que la France n’était pas tenue “légalement” par ce comité.

“Si la France maintient son refus de respecter les mesures provisoires réclamées par deux fois par le CDPH (…) il est certain que la France sera sévèrement condamnée à l’issue de l’examen de notre recours et sera désignée à la communauté internationale comme ayant violé le droit de recours individuel et les droits de l’homme qui l’obligeaient”, prédisent Jean Paillot et Jérôme Triomphe.

“Monsieur le Président, au moment même où la France prend la présidence du Conseil de l’Europe pour les six prochains mois, quel signal désastreux notre pays est-il en train de lancer, à la fois aux personnes handicapées et à la communauté internationale ? insistent les avocats. Quelle est cette urgence à ce que Vincent Lambert meure ?” Selon eux, sa mort “apparaîtra aux yeux de la postérité comme un crime d’Etat commis au prix d’un coup de force contre l’Etat de droit”.

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