Nénette, votre soubrette! (Vidéo)

Si vous ne connaissez pas Nénette, c’est le moment de la découvrir!

« Nénette » évoque spontanément un prénom féminin, et c’est bien de ce prénom que provient, de fait, la marque. Mais il faut remonter bien loin, à la veille de la 1ère guerre mondiale, pour en trouver l’origine :
« il semblerait que les personnages ou les poupées de Nénette et Rintintin aient été inventées en 1913 par le dessinateur Francisque Poulbot, auteur des gosses de Paris qui portent son nom » apprend-on sur le site www.malraux.org ., qui cite encore cette phrase de Picasso à Malraux : « …les vieux couples, vous savez ? (…) Corneille et Racine, Ingres et Delacroix, Corot et Daumier, Cézanne et Van Gogh, Nénette et Rintintin… ».

Durant la Grande Guerre, ces deux poupées faites de bouts de laine devinrent de véritables fétiches, protecteurs des soldats du front et des populations. Toujours extrait du site www.malraux.org : « Le succès populaire de Nénette et Rintintin fut immense en France. On portait vraiment sur soi ces poupées fétiches, on envoyait aux soldats se battant sur le front des cartes postales à leur effigie (…). Le couple servit aussi de surnom pour désigner les jeunes soldats et leurs amies. Nénette et Rintintin survécurent à la guerre. Des livres pour enfants raconteront leurs diverses aventures ».

Des aventures aujourd’hui oubliées. Mais les deux prénoms eurent une autre postérité.
Pour Rintintin, on la doit au caporal américain Duncan qui, en septembre 1918, près de Toul en Lorraine, adopte deux chiots trouvés dans un chenil bombardé. Il les nomme Nénette et Rintintin en souvenir d’enfants français qui lui avaient offert les fameuses poupées porte-bonheur, puis ramène ses chiots aux Etats-Unis où, remarqué pour ses performances, le mâle, Rintintin, entame en 1922 une carrière d’acteur à Hollywood, jusqu’à la célèbre série télévisée des années 50 (avec le 4ème du nom, descendant de l’ancêtre lorrain).


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Nénette, elle, doit sa notoriété ultérieure à Monsieur Henri Richaud, créateur de la « nénette », qui donna ce nom à cette brosse douce en référence à la poupée porte-bonheur de la Grande Guerre. Pour quelle raison ? Il n’eut pas le loisir de nous le révéler. Peut-être les fils de coton soyeux dont est tissée la frange évoquaient-ils pour lui la laine dont étaient faits les petits personnages ? Peut-être ce choix était-il aussi, plus largement, une forme d’hommage aux générations qui vécurent cette période ?
Etrange cousinage, en tout état de cause, entre un produit bien français pour l’entretien de l’auto, et un chien américain héros de western, qui prolonge, pour qui connaît leurs origines respectives, un aspect aujourd’hui méconnu de la 1ère guerre mondiale.

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