Onfray décrypte la com de Macron et c’est redoutable! (Vidéo)

https://www.youtube.com/watch?v=TOMPHjTJGQQ

Dès la parution de la photo officielle du Macronix Impérator, lancé comme Le produit de l’année, pour reprendre la juste formule de Causeur, Délit d’images s’était ému de la présence derrière lui des Nourritures terrestres de Gide, un ouvrage putride qui aurait mérité de s’appeler les Pourritures terrestres.

Nous avions noté que nous étions les seuls à nous en offusquer… A une époque se voulant exemplaire quant à la répression de la pédophilie, ce silence médiatique généralisé fut très inquiétant.

En fait, la plupart des moins de cinquante ans ne connaissent pas “l’oeuvre” de ce Prix Nobel de littérature. Toutefois, perdurent dans les rédactions nombre de Plenel et Bourdin, voguant vers les soixante-dix ans.

FOG, Poivre d’Arvor, Elkabach, Patricia Martin, Eric Naulleau, Olivier Barrot, Bernard Pivot, François Busnel… aucun journaliste se piquant de littérature ne le releva, sans parler des vieux briscards tel Debré, Toubon, Accoyer, etc., qui n’ont toujours pas pris leur retraite… Un silence assourdissant entoura la sortie fracassante de la pub de Macron.

Seul  Alain Nueil, romancier, concluait son article dans Causeur: “Le choix des Nourritures terrestres ne surprend guère à une époque où la jouissance libre et absolue fait figure pour chacun de règle primordiale. Cette œuvre si sulfureuse à sa parution est parfaitement dans l’air de notre temps, on ne peut même plus s’en servir de drapeau pour la révolution permissive, on aurait vraiment trop l’air d’un mutin de Panurge. Mais Emmanuel Macron prend tout de même un risque. Ce livre a été écrit par Gide dans l’euphorie de son dépucelage homosexuel dans les bras d’un jeune Tunisien. Le risque n’est pas de passer pour gay, mais s’il s’avère qu’il l’est, de ne pas avoir osé son « coming out », devenu aujourd’hui pour toutes les célébrités une sorte de déclaration civique et obligatoire.”

 Jean Guéhenno (1890-1978), auteur, critique littéraire et académicien écrivit au sujet de l’influence  de son contemporain: «La jeunesse intellectuelle française devra guérir du gidisme pour retrouver le mouvement de l’histoire. Comprendra-t-elle qu’être jeune à la manière de Ménalque ou de Nathanaël, c’est être terriblement vieux ? Cette quête des plaisirs, cette jouissance minutieuse et appliquée suppose des rentes, un patrimoine, dénoncerait la fin d’une race. » (Journal des années noires, 5 janvier 1944, Gallimard, 1947)

Heureusement advint Michel Onfray, homme cultivé, indépendant, qui ne craint personne et surtout pas, le suffisant Macronix.

Lui aussi excédé par les pitreries narcissiques de Macron,  Onfray revient sur cette photo, commentant (à 16′ dans la vidéo)  la présence de ce livre et  le personnage “sulfureux” que fut Gide…

 

Sybilline Bavastro

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