L’odeur du lait… la saveur d’un petit Lu!

Par Isabel Orpy

Il y a si longtemps que je n’avais pas fait bouillir un litre de lait!

Retrouvant cette odeur oubliée, c’est alors que j’ai réalisé combien elle m’avait manquée.

Tout comme avec les cafetières à capsules:  l’arôme du café ne parfume plus les cuisines.

Plus d’enfant à la maison, pas encore de petits enfants, des chats interdits de lait…

Comme chez beaucoup de gens, chez nous, le lait se décline désormais en fromages, yaourts, faisselles, petites capsules pour le thé ou granulés pour les okazous, etc.

Ayant enfin trouvé un site qui veut bien livrer Paris en produits fermiers, je me suis offert une bouteille de lait frais, juste pour le plaisir d’en boire. Mais l’ayant oubliée…  je me suis souvenue que la plus élémentaire des prudences était de le faire bouillir pour tester son état, puis je me suis souvenue de l’expression comme du lait sur le feu, alors je n’ai pas bougé, ayant oublié que Très-belle-maman (j’eus la chance d’en avoir une d’exception!) m’avait léguée un monte-lait,  montré à ses petits enfants comme un objet antique, si précieux que j’ai dû très-trop bien le ranger.

Enfant, j’habitais Marseille, une banlieue avec de belles propriétés, des plus modestes et surtout, une ferme avec fermière qui chaque soir venait livrer son lait près d’un grand arbre.

Histoire familiale étant…  j’habitais aussi en partie Saint-Tropez où,  je voyais, entre autres,  passer le livreur de glace: de barres de glace, vendues à la découpe, des rémouleurs, des vanniers, des pêcheurs pieds nus.

(Les yankees du coin et assimilés devaient déjà avoir des congélos mais il vivaient encore hors les “murs”.)

Pour faire plus encore monter l’audience du site, j’aimerais vous dire que Délit d’images a pour sous-chef une centenaire mais David Miège me trahirait aussitôt.

Ni très jeune, ni très âgée, j’ai connu la laitière, la marchande d’escargots, le vitrier…

Tous ces cris agréables du quotidien qui ne sont plus, qui se sont tus pour faire place à des vociférations détestables, des xlaxons… et une certaine aseptie, étrangement doublée d’unet hargne généralisées.

Ultime confidence: il  y a quelques jours, après maintes recherches, j’ai débusqué des Petits Lu de base, des vrais de vrais.

Alors, je viens de m’offrir un petit déjeuner de luxe: pas un  pasowlcake, pas un smoothie bowl, pas porridge mais un petit Lu trempé du lait!

En ces temps éprouvants, “peuplés” de mensonges, au moins eux me parlent vrai!

L’on se réconforte comme l’on peut de mondialisme, de marcronisme, de mélenchonisme…

Belle journée mes amis.

 

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