« Ralliez-vous à mon panache blanc » : tout le monde connaît cette célèbre phrase d’Henri IV prononcée lors de la bataille d’Ivry.
Avec Christophe Barbier, point de panache, ni blanc ni d’une autre couleur : celui-ci s’est transformé en une simple écharpe rouge et le seul ralliement qui le préoccupe est celui à Emmanuel Macron, le chouchou des politicards cacochymes et des islamistes en mal de camouflage. Même avec sa belle écharpe rouge autour du cou, Barbier reste un éternel raseur, l’ami des banquiers et le pourvoyeur en pensées du politiquement correct. Celles qu’il étalait à loisir quand il était directeur de L’Express. Il s’est, d’ailleurs, aussi étalé avec cet hebdo puisque, sous sa direction, entre 2006 et 2014, L’Express a connu un déficit de plus de 86 millions d’euros et que, de sa nomination à la direction en 2006 jusqu’à son départ en octobre 2016, la diffusion du magazine est passée de 538.798 exemplaires vendus à 300.000. Voilà un homme, me direz-vous, qui, après un tel échec, devrait faire profil bas. Eh bien, pas du tout! La meilleure preuve en est l’interview qu’il vient d’accorder ce 14 avril au Journal du dimanche.
L’éditorialiste nous y explique sentencieusement que son métier consiste à prendre de la hauteur car « se confronter au terrain pollue l’esprit ».On le voit, ce n’est pas lui qui ira acheter sa baguette au boulanger du quartier, prendre son petit noir au bar-tabac du coin ou composter son ticket pour s’engouffrer dans un métro bondé ! Alors, quand on le questionne sur la « déconnexion » dont sont régulièrement accusés les journalistes, il ne peut s’empêcher d’en rajouter. Il assure que le rôle de ce dernier est de « donner son opinion, d’affirmer ses certitudes, par essence improuvables ».
Voilà un homme qui, aujourd’hui, gagne une fortune à BFM TV et comme conseiller éditorial de la direction du groupe de L’Express, mais qui nous avoue tranquillement que ses dires ne sont que du baratin improbable. Ainsi, selon lui, même si un journaliste ne doit pas s’en tenir aux faits, il n’en demeure pas moins une source d’autorité indispensable.
Il va même plus loin dans le mépris des gens en affirmant : « L’éditorialiste est comme un tuteur sur lequel le peuple, comme du lierre rampant, peut s’élever. »
Vous apprécierez la pertinence des métaphores : lui, le nombril du monde journalistique, est le tuteur qui soutient modestement tous les autres, c’est-à-dire le peuple. Et à qui s’adresse-t-il ? Aux citoyens qu’il assimile à du « lierre rampant ». On a eu de la chance d’échapper au chiendent ou même à la vermine !
Sa vision du rôle de la presse est simple : il y a l’aristocratie du papier, les journalistes, et, en face, la plèbe, ces lecteurs qui n’ont qu’une fonction : acheter le journal. Le gazetier a pour emploi de fixer les sujets « qui comptent » et, si « les lecteurs en ont marre », peu importe, l’essentiel est de palabrer entre gens du même monde : « On en parle, car pour nous, c’est important. »
Bien évidemment, sa vision idolâtrée du métier de journaliste n’a pas manqué de faire réagir une foule de lecteurs et d’internautes…
Claire Underwood : Ah tiens, v’la @C_Barbier guidant le bas peuple !
Tony Thommes : Soutien à Christophe Barbier, traumatisé après s’être aventuré à plus de 20 mètres d’un bar à vin vegan.
Avec ces commentaires, on s’aperçoit que, depuis longtemps, pour les gens, il n’est plus que Christophe Barbant.
J P Fabre Bernadac- Boulevard Voltaire