Quand le communisme se voulait international / Une réédition du livre du colonel Rezanof sur le Komintern

 Par Francis Bergeron

Au lendemain de la révolution bolchevique de 1917, Lénine et ses adeptes entreprirent la liquidation de la seconde Internationale. Ils prétendaient alors lui substituer une « IIIe Internationale », fondée à cet effet. L’abrégé russe de cette nouvelle Internationale communiste s’imposera très rapidement sous le sinistre nom de « Komintern ».

Les socialistes deviennent les premiers ennemis que se reconnaissent les communistes, qui leur reprochent leur trahison, par l’acceptation du cadre de la démocratie bourgeoise. Lénine oppose à cette dernière la dictature du prolétariat. Accessoirement, les communistes ne pardonnent pas aux socialistes des différents pays de s’être comportés, pendant la Première Guerre mondiale, en patriotes. Un grief qui sera réitéré par les mêmes à l’encontre de la vieille SFIO, pendant la guerre d’Algérie.

Très rapidement l’Internationale communiste, la IIIe Internationale, se révéla une organisation centralisée. Dirigé depuis Moscou, le Komintern se transforma en une pure annexe du pouvoir soviétique et de ses services spéciaux.

Documents à l’appui, le colonel Rezanof avait donné, de manière prophétique, l’alerte aux Occidentaux. Il le fit notamment à l’occasion de la conférence de Gênes de 1922. Avant cette importante conférence, il avait rédigé un document magistral sur le Komintern.

Les éditions du Trident viennent de rééditer ce petit livre, aujourd’hui introuvable, qui permet de mieux comprendre la logique implacable des faits et l’aveuglement de nos dirigeants. Ceux d’hier. Mais ceux d’aujourd’hui sont-ils davantage imperméables aux totalitarismes d’aujourd’hui ?

• 142 pages, 15 euros aux éditions du Trident

• www.editions-du-trident.fr

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