Séraphine Louis (Arsy, 1864 – Villers-sous-Erquery, 1942) est une peintre de Senlis. D’abord bergère, Séraphine Louis travaille ensuite comme femme de ménage à Senlis.
Le collectionneur Wilhelm Uhde découvre ses peintures et lui apporte son soutien. Peignant à la bougie dans un grand isolement, elle accomplit une oeuvre considérable. Elle sombre cependant dans la folie en 1905 et on l’interne dans un hôpital psychiatrique où elle continue à peindre. Elle meurt en 1942 à l’hôpital de Clermont-de-l’Oise, dans le dénuement et les dures conditions des asiles sous l’Occupation allemande.
Autodidacte, elle s’inspirait des vitraux d’église et des images pieuses. Son oeuvre est rattachée à l’art naïf qui inspirera Jean Dubuffet et Gaston Chaissac, et à l’art des fous. Ses motifs décoratifs répétés, ses tableaux gorgés de lumière et de couleurs, sont souvent interprétés comme le reflet de son état psychique (“embrasement”, “extase”).