Quand on s’appelle Lévy, il est parfois très utile de devenir musulman…

C’est une vidéo qui figure sur le site de Riposte Laïque. On y voit et on y entend Pierre Cassen décliner avec éloquence toutes les spécificités de la laïcité française. Et à ce propos, il évoque l’affaire de Creil.

On en parla beaucoup à l’époque. C’était en 1989. Deux adolescentes s’obstinaient à venir voilées au collège. On leur fit fermement remarquer que cela ne pourrait être toléré. Elles s’entêtèrent. Et furent exclues de l’établissement.
L’affaire fit grand bruit.

Toute la gauche pensante et écrivante se mobilisa pour crier son indignation. Le principal du collège fut traité de « raciste ». Et un procès médiatique en islamophobie fut intenté contre lui. L’acte de baptême en quelque sorte d’une cause qui connait un succès grandissant aujourd’hui.

Quatorze ans plus tard, une autre affaire en fit encore plus. Deux autres filles voilées furent exclues du collège Henri Wallon à Aubervilliers.

Les deux adolescentes répondaient aux doux prénoms de Lila et Alma. Mais leur nom de famille avait une sonorité beaucoup plus fâcheuse : Lévy ! En conséquence de quoi, alors qu’elles étaient auparavant scolarisées dans un autre établissement, elles se faisaient qualifier de « sales juives » par des élèves musulmanes nombreuses dans leur classe.

Les sœurs Levy comprirent aussitôt, avec la bénédiction (ou sous l’influence) de leur père militant du MRAP où était leur intérêt. Pour avoir la paix, elles embrassèrent la religion de celles qui les insultaient. Se fondre dans la masse, là était le salut ! Pour vivre heureux, vivons cachés, n’est-ce pas ?

Depuis elles ont disparu de l’actualité. Que sont-elles devenues ? Ont-elles troqué le voile pour la burqa ? Ont-elles épousé de vaillants djihadistes qu’elles sont parties rejoindre en Irak ou en Syrie ? Ont-elles, plus sagement, gagné l’Arabie Saoudite, le Pakistan ou le Qatar, là où leur foi peut s’épanouir sereinement sans être entravée par de méchants laïcards ?

On ne sait. Ce qu’on sait en revanche, c’est qu’il y a des endroits en France où il ne fait pas bon être juif. Des écoles que des gamins juifs sont obligés de quitter, parce qu’ils y sont frappés et insultés. Des quartiers où porter une kippa vaut un tabassage.
Alors, vous tous, les Cohen, les Benhamou, les Choukroun, inspirez-vous de Lila et d’Alma ! Vous savez ce qu’il vous reste à faire… On rit.

Mais c’est de pleurer qu’on a envie.

Benoit Rayski

 

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