Premier à prendre la parole lors de leur conférence de presse commune, Donald Trump a d’emblée annoncé avoir « redit à la chancelière Merkel [s]on fort soutien à l’OTAN ». Lors d’un entretien téléphonique en janvier, M. Trump et Mme Merkel avaient souligné « l’importance fondamentale de l’OTAN ».(…)
« Je ne suis pas un isolationniste, je suis un partisan du libre-échange », a affirmé M. Trump, dont un des slogans est « America First », face à Mme Merkel, qui est à la tête d’une puissance exportatrice. Le président américain s’est empressé d’ajouter qu’il était également partisan « du commerce équitable », car « notre libre-échange a conduit à beaucoup de mauvaises choses » en matière de dettes et de déficits.(…)
« L’immigration est un privilège, pas un droit. Et la sécurité de nos citoyens doit toujours passer en premier. Sans aucun doute », a déclaré le président républicain, faisant référence au rejet de son deuxième décret anti-immigration mercredi. (…)
Interrogé par un journaliste sur ses accusations d’« écoutes » formulées sur Twitter le 4 mars et qu’il impute à son prédécesseur Barak Obama, le président Trump a redit ne pas accuser Londres de l’avoir espionné et a botté en touche en renvoyant vers celui qu’il considère être à la source de son affirmation :
« Nous n’avons rien dit. Tout ce que nous avons fait a été de citer un esprit juridique très talentueux qui a été responsable de tenir ces propos à la télévision. »
Il s’agit du juge Andrew Napolitano, qui avait déclaré dans un sujet diffusé sur Fox News en début de semaine que le président Obama « n’a[vait]pas utilisé la NSA, il n’a[vait] pas utilisé la CIA, il n’a[avait] pas utilisé le FBI et il n’a[vait] pas utilisé le ministère de la justice », mais qu’il avait eu recours au Government Communications Headquarters (GCHQ), l’agence de surveillance britannique.
Donald Trump a également plaisanté avec Angela Merkel en disant qu’« en matière de mise sur écoute par la précédente administration, au moins nous avons peut-être quelque chose en commun ». Il faisait référence aux révélations d’Edward Snowden selon lesquelles le téléphone portable de Mme Merkel avait été mis sur écoute par la NSA.(…)