Les deux merdias n’en peuvent plus :
Il n’aura pas tenu longtemps son double jeu.
La stratégie de l’anguille des droits des femmes consistant à donner des gages à une frange radicalisée de la droite d’une part, en affirmant être anti-IVG à titre personnel, et à clamer d’autre part auprès des femmes que c’est un droit en jurant qu’il n’y toucherait pas… La position n’était pas tenable. Et il ne l’a pas tenue.
La dernière fois qu’un candidat à une élection présidentielle s’est prononcé “à titre personnel” contre l’IVG c’était Donald Trump. Et ça s’est terminé comme on le sait: avec un groupe d’hommes en costume dans le bureau ovale signant un décret d’asphyxie financière, pour empêcher les femmes d’accéder à l’IVG.
François Fillon poursuit sa Trumpisation. En annonçant ce jour qu’il reviendrait sur l’extension du délit d’entrave à l’IVG s’il était élu, il se dévoile.
Oui, François Fillon incarne une menace pour les droits des femmes. Il a choisi son camp: le camp des extrémistes, le camp de la réaction.
Pour la première fois depuis des décennies le débat sur les droits des femmes dans le cadre d’une élection présidentielle n’est pas uniquement “comment pouvons nous conquérir plus de droits?” mais devient: “comment pouvons nous préserver nos droits existants?”
On commence à autoriser l’entrave à l’IVG. Et puis ensuite quoi? Nous devrons de nouveau faire usage d’aiguilles à tricoter? Nous devrons demander des autorisations signées à nos pères ou à nos maris (puisque nous n’aurons plus le droit au divorce, au célibat ou au mariage de même sexe) pour travailler?
François Fillon semble éprouver “à titre personnel” bien peu de respect pour le travail des femmes. Il nous montre ici qu’il méprise aussi leurs droits. Et qu’il les menace. Gravement. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas
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