Fillon promet de revenir le délit d’entrave numérique à l’avortement, le HuffPost au bord de l’hystérie, Yahoo! aussi

Les deux merdias n’en peuvent plus :

Il n’aura pas tenu longtemps son double jeu.

La stratégie de l’anguille des droits des femmes consistant à donner des gages à une frange radicalisée de la droite d’une part, en affirmant être anti-IVG à titre personnel, et à clamer d’autre part auprès des femmes que c’est un droit en jurant qu’il n’y toucherait pas… La position n’était pas tenable. Et il ne l’a pas tenue.

La dernière fois qu’un candidat à une élection présidentielle s’est prononcé “à titre personnel” contre l’IVG c’était Donald Trump. Et ça s’est terminé comme on le sait: avec un groupe d’hommes en costume dans le bureau ovale signant un décret d’asphyxie financière, pour empêcher les femmes d’accéder à l’IVG.

François Fillon poursuit sa Trumpisation. En annonçant ce jour qu’il reviendrait sur l’extension du délit d’entrave à l’IVG s’il était élu, il se dévoile.

Oui, François Fillon incarne une menace pour les droits des femmes. Il a choisi son camp: le camp des extrémistes, le camp de la réaction.

Pour la première fois depuis des décennies le débat sur les droits des femmes dans le cadre d’une élection présidentielle n’est pas uniquement “comment pouvons nous conquérir plus de droits?” mais devient: “comment pouvons nous préserver nos droits existants?”

On commence à autoriser l’entrave à l’IVG. Et puis ensuite quoi? Nous devrons de nouveau faire usage d’aiguilles à tricoter? Nous devrons demander des autorisations signées à nos pères ou à nos maris (puisque nous n’aurons plus le droit au divorce, au célibat ou au mariage de même sexe) pour travailler?

François Fillon semble éprouver “à titre personnel” bien peu de respect pour le travail des femmes. Il nous montre ici qu’il méprise aussi leurs droits. Et qu’il les menace. Gravement. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas

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5 Comments

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  • Vent d'Est, Vent d'Ouest , 18 mars 2017 @ 20 h 21 min

    Les deux merdias n’ont rien compris au film. De ce que je comprends,et si je ne m’abuse, supprimer le délit d’entrave à l’avortement revient à redonner parole aux alternatives, la femme peut en toutes connaissances de cause opter pour la solution qui lui semble la plus appropriée à sa situation et à sa conscience.
    Et si un médecin ou autre praticien ou autre professionnel de santé promeut la clause de conscience, elle peut librement s’orienter ailleurs, ce n’est pas ce qui manque.

  • Gisèle , 18 mars 2017 @ 22 h 31 min

    Il me semble que du temps des aiguilles à tricoter, il n’y avait ni préservatifs, ni stérilet, ni pilule contraceptive …
    Avorter est bien la solution de facilité après la liberté sans contrainte .
    Le droit de tuer son enfant …
    Demandez aux femmes qui ont perdu un enfant ce qu’elles en pensent !

  • Vent d'Est, Vent d'Ouest , 18 mars 2017 @ 23 h 38 min

    @ Gisèle
    Vous avez probablement raison mais vous savez aussi bien que moi que ces deux merdias tiennent des arguments fallacieux. Ils s’indignent surtout du fait que Fillon déclare remettre en cause cette loi de délit d’entrave numérique à l’avortement pour les raisons que j’évoquais dans mon premier commentaire, et savent parfaitement qu’il n’a jamais été question au candidat des présidentielles de remettre en question le libre choix aux femmes de recourir ou non à l’avortement.
    J’ajoute à l’intention de ces merdias que, par ailleurs, tout être humain a sa liberté de conscience et Fillon a aussi le droit d’être en privé contre l’IVG. Et comparer Fillon à Trump, j’espère que personne – mais, naturellement, ce n’est qu’un vœu pieux – ne sera pris au piège de cette grossière et réductrice comparaison.
    Personnellement, il ne me semble pas que ce candidat aux présidentielles soit incohérent ou en contradiction avec lui-même ; il ne faut pas oublier qu’il doit tenir compte de certains acquits, même si certains acquits paraissent immoraux à certains, comme l’avortement, et davantage lorsqu’il s’agit d’interruption volontaire de grossesse dit de confort. En effet, ainsi que vous faites justement allusion, il existe des moyens pour la femme de se protéger des conséquences de relations sexuelles, le problème étant que les hommes, eux, estiment dans leur grande majorité que ce n’est pas le leur. Aussi, à entendre glapir les féministes et autres crétins déclarer, et ce toujours de façon fallacieuse, que c’est enfreindre la liberté de la femme que de ne pas lui permettre d’avorter – ce qui n’est pas le cas, rappelons-le -, ils ne veulent pas admettre qu’en final c’est la femme qui en subit les conséquences psychiques et physiologiques, et l’homme, lui, ne se sent nullement concerné, limite il s’en f…
    Ne vous méprenez pas, je suis pour la Vie et j’estime qu’il faut assumer ses actes et non pas s’en exonérer à bon compte parce que la loi l’autorise. Et à celle qui veut recourir à l’IVG, qu’elle en assume aussi le coût, ce n’est pas à la société de la prendre en charge de l’échographie jusqu’à l’acte ainsi que des suites éventuelles qui en découleront. En résumé, à ses risques et périls.
    Pour autant, pour celle qui demanderait sincèrement de l’aide après cet acte, je ne m’en détournerais pas car je sais pertinemment que certaines d’entre elles subissent énormément de pression de la part de leur entourage, et quand bien même elles l’ont décidé d’elles-mêmes, elles ont droit à une deuxième chance.

  • Boutté , 19 mars 2017 @ 14 h 44 min

    Manquerait plus que l’on conteste le droit de meurtre sur son enfant ! ! !

  • J. Elsé , 20 mars 2017 @ 11 h 00 min

    Vent d’Est, Vent d’Ouest : la seule alternative connue en socialie est “tu dit comme nous ou on te met au pilori”. S’il en était autrement, cela se saurait et un syndicat de la magistrature qui épingle des victimes sur un “mur des cons” n’existerait pas. En ce qui concerne l’avortement, ce n’est certainement jamais un acte positif et à mon avis il devrait n’être autorisé que dans des cas précis tels que viol, maladie grave, danger pour la mère. Compte tenu des campagnes de prévention et de la facilité de se procurer des pilules ou préservatifs, les femmes qui “s’en foutent” n’ont qu’à assumer, comme lorsqu’on roule avec une alcoolémie trop forte on se fait suspendre son permis, par exemple.

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