Une mère outrée par la présence de la commission d’enquête au Bataclan!

“Pourquoi ont-ils besoin de venir là, regarder ce qu’il s’est passé, mobiliser les forces du RAID et de la BRI alors que nous parents nous ne savons toujours pas à quelle heure nos enfants sont décédés?”, s’offusquait Nadine Ribet-Reinhart devant le Bataclan jeudi, alors qu’y était présente la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de Paris et Saint-Denis. “On refuse cette démarche qui nous instrumentalise”, a dénoncé cette mère dont le fils Valentin, 26 ans, a été tué au Bataclan.

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Fraternité et vérité est une association qui rassemble près de 300 survivants et familles endeuillées par les attentats. Elle a demandé à être reçue par le chef de l’État. Et s’est vu répondre un non sans appel : agenda surchargé… Son président Georges Salines, père d’une victime du Bataclan, déclare au Point : “J’ai écrit au président de la République le 11 février pour lui demander audience et, en plus de ce courrier, nous lui avons fait savoir, par l’intermédiaire de certains conseillers, que nous souhaitions le rencontrer. Le 3 mars, je recevais une réponse regrettant que l’agenda de François Hollande ne lui permette pas de nous recevoir. Il n’y avait même pas de délai demandé, de perspective donnée pour un rendez-vous à venir. On nous renvoyait sur la secrétaire à l’Aide aux victimes. Mais ce n’est pas de l’aide aux victimes que nous souhaitions parler ! L’État a un devoir de protection à l’égard des citoyens : or, manifestement, après le 7 janvier, tout n’a pas été fait pour qu’un tel drame ne se produise pas. Et ce sont nos enfants, nos proches qui ont payé… C’est donc au chef de l’État que nous souhaitions faire connaître le combat que nous commençons.

Comment avez-vous pris ce refus ?

Nous avons été stupéfaits. François Hollande a du temps pour recevoir des joueurs de foot, pour remettre la Légion d’honneur au représentant d’un régime qui tranche des têtes, pour passer plusieurs heures au Salon de l’agriculture. Mais visiblement pas pour écouter, loin des caméras, les victimes de ces attentats.

[…] Nous avons été entendus par la commission d’enquête, mais nous souhaitons aussi accompagner le processus judiciaire et donc nous constituer partie civile. En termes de prise en charge, nous voulons enfin témoigner de ce que nous avons vécu : il y a eu des manquements très graves sur lesquels la vérité doit aussi être faite. […]”

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Lu sur Le Salon beige

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