Les portes du soleil: l’Algérie pour toujours

 

Nous sommes à la veille du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie lorsque deux histoires parallèles se jouent. Un mystérieux algérien, Jawed, joué par Zakaria Ramdan (le producteur du film) arrive à Oran en provenance de Paris, pour une mission secrète où Slimane, un Oranais à la tête d’un groupe criminel, mêlé à tous les trafics de la ville, tente de marquer son territoire. Ces deux hommes sont en réalité liés, le premier est un agent infiltré qui enquête sur une affaire de grosse envergure. Le second, Slimane, interprété par Smaïn est en réalité un sympathisant de l’OAS qui prépare un gros coup pour se venger de l’Algérie. Les deux personnages vont alors se livrer une bataille jusqu’à la mort, pour aller jusqu’au bout de leur mission.

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Pour ce film d’action, le réalisateur français a voulu écrire une histoire jamais vue en Algérie. Faire écho au passé de l’Algérie, tout en produisant un film avec des moyens hollywoodiens. L’essai est à moitié réussi. Si l’équipe de réalisation a mis les moyens techniques, elle a voulu en faire trop. Trop d’action, trop d’effets spéciaux, suspens trop travaillé qui dévoile l’intrigue avant même qu’elle n’ait commencé… Tout ce mélange, dont l’intention est de jouer dans la cour des grands films d’action américains, donne finalement l’impression que l’on veut cacher un scénario fourre-tout et des dialogues un peu pauvres. En revanche si l’on aime l’action et les arts martiaux, le réalisateur nous gâte. Les scènes de combats sont scéniquement bien étudiées, les ralentis nous font vivre intensément les scènes. Quant à Oran, elle est mise en avant, grâce à de très belles séquences tournées dans la ville et sa région.

Pourquoi un tel mélange ? Le réalisateur français Jean-Marc Minéo, a justifié  lors d’une projection presse, son envie de créer un « héros algérien et maghrébin. Les Américains ont par exemple leur Stallone mais ici il n’y a pas vraiment de héros à l’écran qui s’apprête à sauver son pays ». Et d’ajouter « J’en avais assez que l’on montre des maghrébins seulement en train de poser des bombes, je voulais pour une fois les montrer sous un autre jour ». Son amour de l’Algérie, et des films d’action l’ont mené à vouloir appliquer ce genre cinématographique au terrain algérien. « L’action était le meilleur moyen pour rendre ce film visible à l’international. On va voir l’Algérie dans le monde, et le drapeau algérien sera sur tous les écrans », a affirmé le réalisateur.

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