Président, Lech Walesa s’était fait remettre le dossier de l’agent “Bolek” avant de le rendre avec des documents manquants. Pendant des années, il engageait des poursuites judiciaires contre ceux qui parlaient de son passé d’agent rémunéré au début des années 70, avant de renoncer, ces procès devenant trop compromettants pour lui. Mais c’est le décès en novembre du général Kiszczak, ministre de l’Intérieur de 1981 à 1990, qui pourrait apporter la preuve ultime : la veuve du général a voulu vendre le dossier complet de l’agent Bolek conservé au domicile des Kiszczak depuis 25 ans à l’Institut de la mémoire nationale (IPN). Le résultat : son appartement a été perquisitionné et le dossier saisi, car il n’aurait jamais dû se trouver là. Mais c’est justement ce qu’explique depuis des années le PiS (le parti conservateur aujourd’hui au gouvernement) : ces dossiers compromettants pour les collaborateurs confidentiels de l’ancien régime, restés entre les mains des anciens apparatchiks et agents de la police politique, constituent un puissant moyen de chantage. Beaucoup ont d’ailleurs été convaincus du passé d’agent de Walesa par son comportement et ses décisions quand il était président de 1990 à 1995.
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