Savez-vous que le voile fut une pièce essentielle du costume durant les premiers siècles de notre ère ? Tout commence avec le voile des vierges « flameum virginale ». Ce dernier enveloppait la tête des vierges chrétiennes, comme celle des nouveaux baptisés qui devaient le conserver durant les huit jours suivant la cérémonie. Pour Saint Augustin, « le voile est un signe de liberté », liberté de l’âme délivrée du paganisme. Il s’agit également de la liberté de l’esprit qui, par l’intercession du prêtre, peut élever ses prières vers Dieu. Ce « flameum virginale » était installé par l’évêque. De couleur pourpre, constitué de bandelettes de laine, ce voile était porté autour de la tête. Certaines vierges préféraient le laisser libre, flottant et le teindre en violet, un caprice selon Saint-Jérôme. L’imposition du voile faisait l’objet d’une cérémonie officielle. Il faut ici s’attacher à la charge symbolique du voile des vierges chrétiennes. Il s’agissait tout d’abord pour la vierge d’affirmer « sa vie en Jésus Christ » et par voie de conséquence d’afficher une certaine pudeur en se tenant éloignée du stupre et de la luxure. Le voile porté par une femme mariée, signifiait la soumission à l’autorité de son époux. En certains lieux, lors des cérémonies de mariage, le voile tendu au dessus des époux, annonçait la future relation unitive et le début pour la mariée d’une nouvelle vie à l’écart des mouvements du monde. Curieusement, la Vierge Marie est souvent représentée sans voile, ce qui, à l’époque, était un signe de virginité. Le voile était donc uniquement porté par les femmes mariées, comme pour indiquer leur attachement au foyer et à lui seul !
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