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Ou de l’illégitimité de l’intervention publique en matière culturelle… Audiovisuel, spectacle vivant, patrimoine, arts visuels, etc. Au total, 21 milliards d’euros investis en 2012 dans la culture par les autorités publiques selon un récent rapport du ministère de la Culture (janvier 2014). Un interventionnisme peu efficace au regard des résultats de cette politique. S’interroger sur “l’exception culturelle” française s’avère désormais nécessaire.
Etat, région, département, commune : impossible aujourd’hui de concevoir la culture en France sans le concours de la collectivité. La recherche de subventions publiques pour le financement de projets culturels est désormais un “sport national” français.
Bâtir une société cultivée et pacifiée : tel est l’objectif assigné par les Lumières à la culture. En 2014, cet objectif est toujours le même, et le rôle de l’Etat demeure inchangé : oeuvrer à la diffusion et à la protection de la culture. Une conception de la culture que l’on ne retrouve nulle part ailleurs et qui justifie l’appellation “d’exception culturelle”.
Dans son ouvrage, Bertrand Allamel déconstruit les arguments généralement brandis pour défendre notre “exception culturelle” : le marché nuit à la création artistique ; l’Etat garanti l’accès à la culture du plus grand nombre ; le libéralisme est l’ennemi de la culture ; l’intervention publique permet à la culture d’être libre et indépendante, et sert au développement intellectuel de la population.
Une production de qualité discutable, une culture élitiste qui tend vers la standardisation selon des “critères officiels”, une jeunesse de plus en plus inculte, etc. Les différents rapports du ministère de la Culture illustrent l’inefficacité de cet interventionnisme. Dans le contexte actuel de la compétition internationale, interroger notre modèle culturel est indispensable si la France veut conserver son rang culturel.