Avec la suppression du 49-3, Valls se ridiculise totalement!

Les dents de notre cher ex-Premier ministre n’arrêtent pas de rayer le plancher de la présidentielle, et on peut se demander jusqu’où le mèneront ses ambitions. La dernière, qui aurait pu être une facétie, nous laisse pantois. Élu sur le siège de son/Users/isabel/Desktop/Unknown.jpeg complice Hollande, il promet de supprimer de la Constitution « purement et simplement » le fameux et mortel article 49-3.

Et ce sera même une priorité puisqu’il promet de mettre un terme à cet article dès la rentrée parlementaire de l’automne 2017, soit en passant par le Parlement réuni en Congrès, soit « en consultant directement le peuple », par référendum – un moyen démocratique pourtant banni des socialistes.

Le Monde a choisi cet extrait pour se moquer en douceur de Manuel Valls : « Y a-t-il, oui ou non, une crise démocratique, de confiance ? Qui affecte toutes les démocraties, quel que soit le type de régime ? Il faut essayer d’y répondre. Avec un langage de vérité, et en tenant ses engagements. Moi, je m’engage sur ce que je propose : le renouvellement démocratique. »

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Manuel Valls a dû oublier qu’il avait lui-même « peu démocratiquement » fait appel au 49-3 par six fois au cours de son mandat pour outrepasser la démocratie parlementaire et imposer, à l’Assemblée, les lois Macron sur la croissance, en 2015, et El Khomry, un an plus tard, sur la réforme du Code du travail. Cette sinistre loi qui, entre autres et en catimini, impose aux patrons d’ouvrir des salles de prière pour qui l’on sait, si ces « qui-l’ont-sait-mais-qu’on-ne-peut-pas-identifier » le demandent. Pardon, l’exigent.

Pour rappel, cet article voulu par de Gaulle dans la Constitution de 1958 permet au Premier ministre d’engager sa responsabilité devant l’Assemblée nationale sur un texte de loi.
Mais c’est un coup de pub assuré que d’avoir lancé ce ballon d’essai lors d’un entretien à France Inter, renouvelé ensuite lors d’un déplacement à La Rochelle. Comme toute promesse électorale faite à un journaliste ou à un meeting, elle n’engage personne, et surtout pas celui qui l’improvise, car une telle déclaration n’a pu qu’être l’œuvre d’un coup de chaleur dans un studio surchauffé.

Oui mais, me direz-vous, pourquoi diable avoir imaginé la suppression d’un tel article si Manuel Valls savait qu’on lui rétorquerait aussitôt : « Mais pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, avoir utilisé cet outil constitutionnel aussi souvent, et pourquoi, alors que vous étiez aux commandes, ne pas l’avoir “purement et simplement” supprimé s’il était si nocif ? »

Avant son départ raté pour Alep, Hervé Mariton a eu beau jeu de déclarer : « C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! » Et ses deux concurrents, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, n’ont pas vraiment surenchéri mais tous deux ont tout de même proposé une utilisation modérée (comme un rebelle syrien ?) de cet article pourtant fort pratique lorsque les députés ne sont pas en accord avec le gouvernement.

Il faut quand même avoir un culot certain ou aimer la valse pour déclarer, toujours au micro de France Inter : « Je connais parfaitement les effets pervers du 49-3, je suis lucide et puis j’ai appris, et puis on prend du recul […]. Son utilisation est dépassée et apparaît comme brutale. ». Fermez le ban. Tout est dit. Et on peut s’attendre à ce que la bataille à gauche nous entraîne vers les promesses les plus insolites.

Floris de Bonneville – Boulevard Voltaire

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