Interrogé lundi matin sur i-Télé, Jean-François Copé est revenu sur l’exil fiscal de Gérard Depardieu. “Ce que je regrette surtout”, a déclaré le président de l’UMP, “c’est de voir comment le gouvernement socialiste est en train de mettre notre pays par terre, ce matraquage fiscal qui touche tous les Français”. Jean-François Copé estime que “cette manière de piétiner les talents, les artistes, les créateurs, les chercheurs, les entrepreneurs” est “une folie”.
Cette affaire a provoqué de nombreuses réactions à droite en soutien à l’acteur français. Le président de la Commission des finances de l’Assemblée, le député UMP Gilles Carrez comprend la colère de l’acteur français et s’inquiète “des centaines, des milliers (de Français, ndlr) qui sont en train de partir ou d’organiser leur départ”. “On a intérêt à garder nos riches”, a-t-il ajouté au micro de France Info.
Sur Twitter, c’est Eric Woerth qui ne s’est pas privé de fustiger le gouvernement. “Quand le gouvernement de votre pays vous insulte et donne des leçons de morale à la petite semaine on peut comprendre Depardieu”, a écrit l’ancien ministre du Budget.
Dans une lettre ouverte au Premier ministre publiée dimanche, Gérard Depardieu avait déclaré : “Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés (…) Je pars, après avoir payé, en 2012, 85% d’impôt sur mes revenus”(…). Je n’ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en quarante-cinq ans, je fais travailler 80 personnes dans des entreprises qui ont été créées pour eux et qui sont gérées par eux. Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot “minable”. Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande monsieur Ayrault, Premier ministre de monsieur Hollande, je vous le demande, qui êtes-vous? Malgré mes excès, mon appétit et mon amour de la vie, je suis un être libre, Monsieur, et je vais rester poli.”
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