Le carton d’invitation précisait : « Exposition de Bijoux de Diamants créés par Chanel, du 7 au 19 novembre 1932, chez Mademoiselle Chanel, 29, Faubourg Saint-Honoré ». Fascinée par l’éclat et la pureté du diamant, dont elle écrit qu’il « représente avec sa densité, la plus grande valeur sous le plus petit volume », elle imagine 30 joyaux novateurs. Ils sont disposés sur des mannequins de cire et non dans des écrins. L’autre innovation, c’est l’unité de couleur et la simplicité des formes. Enfin, il y a des détails nouveaux : absence de fermoir et le double usage des bijoux. « J’ai les fermoirs en horreur ! J’ai supprimé les fermoirs ! » confie-t-elle, à l’époque, Chanel au journall’Illustration. « Pourtant, mes bijoux peuvent se transformer. Voyez ce collier, vous pouvez en faire à l’instant trois bracelets et une broche (…) ».
Au grand dam des diamantaires de la place Vendôme voyant d’un mauvais oeil cette concurrente, “Mademoiselle” tira profit des stocks de diamants -restés sur les bras des professionnels après le krach de 1929- pour réaliser cette collection.