Interrogée par Les Echos, Elisabeth Bouvet, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital référent Bichat à Paris, rappelle qu’Ebola “peut être projeté jusqu’à un à deux mètres de distance, sous forme de minuscules gouttelettes de salive lors de toux ou d’éternuements” :
Effectivement, le virus d’Ebola, présent dans les liquides biologiques du patient, sang, salive, larmes, sueur, urine, selles, vomissements, ne peut pas être transmis par la simple respiration, en flottant dans l’air, comme l’est celui de la tuberculose. On parle là de transmission aéroportée, d’agents pathogènes inférieurs à un micron environ, ce qui est donc exclu pour le virus d’Ebola. En revanche, il peut être projeté jusqu’à un à deux mètres de distance, sous forme de minuscules gouttelettes de salive lors de toux ou d’éternuements. A condition d’atterrir sur une muqueuse, par exemple le coin de l’œil ou les narines, puisqu’il ne peut pas pénétrer une peau saine. On parle là de transmission « gouttelettes ». Les proches des patients peuvent aussi être infectés après contact avec la sueur d’un malade en phase terminale en cas de lésion cutanée, et surtout par contamination muqueuse indirecte (contact de la muqueuse nasale ou oculaire avec les mains).
Vous pouvez donc être infecté si un malade éternue dans le métro à côté de vous ?
En théorie, oui. Cela dit, au début de la période de contagiosité, la charge virale est faible et le virus est seulement présent dans le sang. Quand le virus apparaît dans la salive, le malade n’est plus en état de prendre le métro, il est alité.
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