Quel pays a créé la fonction d’inspecteur de la création (sic) : l’Allemagne nazie ? L’Union soviétique ? Le Cambodge des Khmers rouges ? La Corée du Nord ? Ne cherchez pas : c’est la France à l’époque de Jack Lang.
Mais les inspecteurs de la création n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui ni aussi totalitaires dans leurs décisions d’achat des œuvres d’art. En France, sachons-le, il y a les artistes « reconnus par le ministère » et… les autres.
Dans quel pays un libraire indépendant ayant pignon sur rue dans la capitale peut-il se voir dénoncé sur une radio d’Etat parce qu’il vend des auteurs jugés mal pensants ? Ne cherchez pas : c’est la France, où la librairie Contretemps s’est vue reprocher de vendre les œuvres de Dominique Venner ou d’Alain de Benoist plutôt que celles de… Valérie Trierweiler !
C’est aussi en France que le directeur d’un grand musée peut se voir morigéné pour avoir parlé d’art pendant une heure et demie sur une radio culturelle d’opposition (en la circonstance Radio Courtoisie).
C’est toujours en France que le monde des bibliothécaires municipaux ou celui des auteurs de livres pour enfants subit le joug de petits flics de la pensée !
Nous vivons sous la dictature du culturellement et de l’artistiquement correct imposé par de faux rebelles subventionnés : « Des rebelles autoproclamés qui sont l’avant-garde du troupeau », selon Philippe Muray.
Cette dictature sans visage prospère sur le conformisme et la médiocrité intellectuelle des uns, la lâcheté et la paresse des autres.
Il est temps de livrer la bataille culturelle !
Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia