Dans une “lettre ouverte” à Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), Frédéric Nihous demande “l’application du principe d’équité à l’égard des candidats déclarés et sérieux à l’élection présidentielle d’avril-mai 2012 ». “Candidat déclaré à l’élection présidentielle depuis le 17 juin dernier, je n’ai été invité, en quatre mois, à strictement aucune émission de télévision et à aucune émission de radio. De tous les candidats à la présidence de la République, je suis le seul dans ce cas !” se plaint-il.
Le Président de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) note que “certaines personnalités politiques ont bénéficié ou bénéficient encore d’invitations multiples en jouant sur leur possible candidature à la magistrature suprême. D’autres, qui ne sont déjà plus candidats, continuent à écumer les plateaux et monopoliser les micros”. Ses 420 000 voix à l’élection présidentielle de 2007 et la candidature remarquée (1 200 000 suffrages) de Jean Saint-Josse à celle de 2002 “[rendent] d’autant plus incompréhensible l’ostracisme” dont il s’estime victime. “Je vous remercie de bien vouloir rappeler les radios et télévisions à leur devoir d’équité afin que les Français ne soient pas entretenus dans l’illusion qu’ils n’auraient le choix qu’entre trois ou quatre candidats”, écrit encore Frédéric Nihous. Pour le conseiller régional d’Aquitaine, c’est le “principe de pluralisme politique dans les médias” qui est en jeu.
Le CSA doit tenir prochainement une conférence de presse sur « l’application du principe de pluralisme politique » à la radio et à la télévision.