Construite par le géant du nucléaire russe Rosatom, l’Akademik Lomonosov est une centrale nucléaire de 140 mètres de long sur 30 mètres de large. Si sa capacité électrique est relativement limitée (2X35 mégawatts contre 1 000 mégawatts pour une centrale française, par exemple), elle a cependant une particularité : elle flotte.
Commencée à Saint-Pétersbourg en 2006, achevée en 2019 à Mourmansk, cette centrale d’un genre nouveau est en effet juchée sur une barge. Elle doit partir le 23 août pour un périple de 5 000 kilomètres afin de rejoindre, par la mer, la ville reculée de Pevek, au nord du cercle arctique. L’objectif : alimenter la bourgade en électricité, mais aussi les plates-formes d’extraction qui devraient voir le jour prochainement dans la région.
Une telle entreprise est-elle réellement sans danger ? Même si le constructeur assure que la structure est « invincible », le projet inquiète les associations de défense de l’environnement, comme Greenpeace, qui le qualifie de « Tchernobyl flottant ».