https://www.youtube.com/watch?v=Dr1cTu76L2k
Sigmund Freud aurait eu matière à analyser Paul Delvaux à travers ses toiles ! Investigateur du rêve, ce peintre surréaliste révèle son subconscient à travers son art. Peuplé de squelettes, de temples antiques, de femmes impassibles et silencieuses, de couples ambigus et litigieux, de gares désertées, de trains fantomatiques, le monde singulier et envoûtant du peintre se déploie sous nos yeux. La femme, inaccessible et mystérieuse, est d’abord au cœur de son œuvre. L’attrait qu’il développe pour le sujet renvoie à son incapacité à communiquer avec l’autre genre, ce qu’il doit à son éducation puritaine. L’histoire personnelle de Paul Delvaux rend sa relation aux femmes complexe. Une mère autoritaire, un amour perdu, un mariage platonique… autant d’éléments qui favorisent son obsession à l’égard de la gente féminine. On remarque aussi l’influence de Giorgio de Chirico lorsque son travail acquiert un caractère théâtral. C’est à son contact qu’il réalisera alors le potentiel poétique de la création picturale. Malgré la précision du trait, l’artiste y mélange les styles architecturaux et les époques : la toile prend alors l’aspect d’un théâtre onirique. Enfin, ne manquez pas d’admirer “L’Incendie” dans sa version intégrale. En effet après avoir réalisé cette œuvre en 1935, Paul Delvaux, pris de doute, la découpa en deux parties indépendantes. Elles ont été présentées ensemble pour la première fois en 2014 au Musée d’Ixelles et maintenant à Evian. Un événement à ne pas rater !
